Jurek Walter est un monstre dont on ne sait rien. Emprisonné dans une unité psychiatrique de haute sécurité, il est accusé du kidnapping de plusieurs enfants mais la police pense sans pouvoir le prouver qu’il a tué plusieurs fois.

Même du fond du bunker où il est retenu, il parvient à terroriser et à détruire des  vies.

 Totalement mutique, on ne connaît ni son âge ni même sa nationalité.

 Un soir, au   bord d’une voie de chemin de fer apparaît un jeune homme maigre, blessé. Il s’agit de Mikael Kolher-Frost enlevé treize ans plus tôt en compagnie de sa soeur et déclaré mort.

Il tient des propos incohérents dans lesquels il parle d’un marchand de sable. Le policier Joona Lima lui-même victime de Jurek Walter dans le passé entre en scène avec le désir d’enfin arrêter le tueur qui ne peut avoir agi seul depuis sa chambre.

La seule solution imaginée par la police est d’envoyer un faux malade dans l’unité de Walter pour le faire parler. Une jeune femme des services secrets, Saga  Bauer accepte le challenge inhumain d’être ainsi placée dans un lieu clos entre un tueur froid et un médecin qui attend la première occasion pour la violer.  Mue par l’espoir de sauver Felicia, la jeune sœur de Mikael peut-être encore en vie, elle accepte l’inommable.

Le marchand de sable oppose Joona Lima qui avait eu le premier l’intuition que Walter avait un complice, Saga en plein chaos sentimental et le tueur calculateur, implacable qui détient encore probablement avec l’aide de quelqu’un la jeune Felicia  Kolher Frost .

Enlevé, rythmé,  le roman  aux rebondissements implacables emmène le lecteur dans une ronde mortifère et  glaçante, une course contre la montre stupéfiante.

Le couple suédois, Alexander et Alexandra Anhoril qui se cache derrière  le nom de Lars Kepler frappe très fort avec ce livre qui n’emprunte à l’histoire enfantine que son titre suave de marchand de sable.

 

Lars Kepler, Le marchand de sable, Actes sud, 2014, 516p,  18  euros