Parade amoureuse dans la Chine de Mao

Roman d’amour. Le titre est explicite. Roman sur la Chine de la Révolution Culturelle. Roman sur la danse surtout. Quand la danse vous émeut sans assister à une représentation. La danse, vecteur amoureux, nécessaire moyen de survie dans le dénuement extrême des arcanes du maoïsme réel.

Danse. Il est trop petit. Danse. Elle est trop forte. Danse. Travail acharné. Danse. Complicité. Danse. Faute. Danse. Amour physique. Danse. Amour avec un grand A. Danse. Violence. Danse. Spirale des coups. Danse. Amour toujours. Toujours danse. Danse. Mais jusqu’où ?


L’écriture de WANG Anyi est vivante. Sobre, ciselée. Pas un adjectif de trop ; pas un qui manque. Une écriture orientale, pas orientaliste. Sensible et sensuelle. Vibrante. Vécue.


Ce roman a choqué lors de sa sortie en Chine. Les bonnes mœurs du pays de Mao n’ont rien à envier à notre bonne morale judéo-chrétienne.


Un regard sur l‘amour, sur la danse. Un regard sur la vie. Essentiel.


WANG Anyi, Amour dans une petite ville, traduit du chinois par Yvonne André, Picquier Poche, 2010, 170 p., 6,50€

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