Diana Quinby : montrer et cacher
Le vêtement, peau de la peau, redouble et accuse les courbes, les grossesses voir même les difformités de l’intimité. L’artiste met en valeur la contigüité que la chair entretient. Cette perspective rapproche Diana Quinby d’artistes comme John Coplans, Bacon ou Cummings par la recherche des failles qui ouvrent à une « exorbitation » plus qu’à l’exhibition ou l’exhibitionnisme. Emerge le jeu du grotesque et de la pulsion désirante là où le vêtement lui-même se définit comme un processus de l'intime. Il compose un « cairn » et fait de nous plus que des voyeurs : des correspondants clandestins. Sa présence rend sensible une présence qui invoque Dionysos plus qu’Hermès comme le dieu des lieux de passages et de ce qui sans eux seraient des vecteurs de simples archives ou d’oubli.
Jean-Paul Gavard-Perret
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