Mort de Georges Badin

Georges Badin vient de nous quitter. Celui qui se moquait des séjours et des repères rejoint les derniers. Il n’a cessé de peindre d’un souffle incendiaire sans chercher à mater les soulèvements de l'enfer ou du paradis. Et ce depuis l'enfance. L’éternité prend dans son oeuvre l'écorce de l'éphémère : « "L'immuable, c'est sur le sol le cercle en ciment au milieu duquel le tronc du magnolia s'élevait jusqu'à la fenêtre de l'atelier » m’écrivait-il.


Les fleurs blanches venaient à la rencontre du regard qui pouvait aussi aller jusqu'à la montagne et voir le blanc de l'hiver, les couchers dorés de l'été. Dans ce paysage se produisait des juxtapositions là où « la mémoire servait de peinture". Il y eut donc pour l'enfant comme pour l’homme et l‘artiste qu’il devint un mélange de temps, de formes et de couleurs. Leurs arrangements étaient toujours à reprendre. C’est pourquoi la peinture de Badin restera le rythme de la vie. Un rythme qui dépasse la mesure comme le cadre de la toile. Au revoir Georges.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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