Nushka : Madame rêve

Il faut se méfier des femmes grimées en égéries de fausse pastorale, en danseuses ailées ou séductrices de Nushka. Elles ne cultivent pourtant en rien la provocation (ou si peu) mais à travers elle l’histoire de l’art est stigmatisée à coup de citations tordues pour faire jaillir une poésie de l’intime là où la peinture s’enchâsse afin que l’onirisme prenne lieu de réalisme. Redresseuse d’histoires picturales Nushka est plus fidèle aux canons picturaux que le sont ses modèles aux hommes ou les femmes aux boulangers. Son œuvre n’a rien d’enfarinée. Elle renvoie paradoxalement à une forme de diaphanéité au service d’une poésie à la narrativité biaisée. La fiction picturale joue le rôle de réalité et celle-ci de conte  phosphorescent. En appuyant comme elle le fait sur les régions du corps l’artiste entraîne celui du regardeur à brûler dans les flammes de l'enfer. Ses pulsions s’accélèrent au surgissement implicite des seins dans l’échancrure salace de bustier de Daisy carnées.

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