Symbioses de Robert Lobet

La passion pour la gravure est inséparable chez Robert Lober de celle pour le dessin la peinture, la sculpture et le livre. L’artiste est autant intéressé par les reliefs possibles que par les surfaces, leurs possibilités de reliefs, de boursouflures. Et ce par divers matériaux se sont imposées à lui pour se libérer du support avec lequel ils font corps et s’en émancipent.  Des possibles affleurent sur la le papier ou les matières en éliminant parfois  les derniers indices du livre lui-même.

 

Robert Lobet traverse les écritures masculines (Lucien Giraudau, M-Henri Harfeux)  ou féminine (Corinne Hoex). La texture de la matière vient accuser certaines tendances des œuvres choisies. L’artiste se met à l’affût ou plutôt en disponibilité afin de “ décadrer ” les écritures qui l’intéressent sans pour autant les “ retoucher ”. C’est sa manière de remettre en jeux la présence d’auteurs qui sont souvent – et à tord - hors champ ou hors jeu.

 

L’abrasion permet par exemple de graver en relief et non en creux. Ajouts, déformations nourrissent l’imaginaire et désenclavent l’œuvre entière de tout risque d’impasse. S’y découvre l’affirmation  d’une exception à la règle commune. L’artiste est de ceux - rarissimes - qui ayant touché une limite ont réussi à la déplacer pour la fixer plus loin.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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