Claude Nori et les sylphides


Claude Nori attache au monde une vision nostalgique et insouciante. C'est sa politesse du désespoir : à savoir sourire du temps qui passe plutôt que de s'en lamenter. Et sauvegarder contre toute attente une pudeur secrète. Preuve que le photographe possède une prédisposition au plaisir de journées qui, non loin de la mer, ne manquent pas de charmeuses de divers serpents.



Ce sont autant de fétus de paille soulevés par les vents au rythme des bulles pulsées du fond de boissons alcoolisées ou non. L'oeil sautille, vagabonde. Le moindre soutien-gorge n'est jamais démuni du chant de sa sirène. Qu'importe alors le chant des baleines :  se préfèrent soudain des gazouillis d'oiseaux éphémères. Nori ne cesse donc de rafraichir des utopies physiques en ravivant les chimères. Pour ceux - s'il en reste - qui n'ont pas encore vu la mer, voici la plage des sylphides où s'apprécient sur une gamme nuancée certaines voluptés.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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