Ave Pildas : la nudité tramée

Ave Pildas est né et a grandi à Cincinnati. Il a commencé très jeune sa carrière de photographe  dans des magazines de l’Ohio et de la Pennsylvanie. En 1971 il devient directeur artistique chez Capitol Records à Hollywood où il crée de nombreuses « covers » d’albums du label. Puis il entame une carrière de photographe freelance spécialisé dans l’architecture et la photographie d’entreprise. Il a été exposé  au Contemporary Arts Center de Cincinnati, à la Janus Gallery de Los Angeles a la Galleria Diaframma de Milan, à la  Cannon Gallery d’Amsterdam, et à la Gallerie 38 de Zurich. Ses photos sont publiées dans les grands magazines de photographes : « Zoom », « Photo », « Camera ». Pildas est renommé entre autres pour ses photos des grands jazzmen.  Il habite désormais à Santa Monica où il collabore avec des architectes et archive ses anciens travaux tout en poursuivant de nouveaux projets.

 

Entre autres des photographies de femmes nues. Il les fait poser dans des positions surprenantes et parfois drôles. Son objectif est de chercher à montrer (ou cacher) ce que les photographes de nus oublient. Il introduit dans ses compositions en noir et blanc divers types de trames. Elles deviennent autant des sas de protection que des moyens de renouveler le genre. Surgissent  des espaces étranges. Ils sortent autant des registres de l’abstraction et de la figuration.  L’espace se fait parfois châsse de la nudité - même si celle-ci en déborde mais où le regard percute une forme d’impossibilité de voyeurisme. Repoussant tout effet de mélancolie et d’effroi Ave Pildas opte pour le ludique afin d’éloigner les réactions purement « émotives ». Des possibilités nouvelles de type « impressionnistes » s’inscrivent par la force de la structure des mises en scène en une atmosphère de liberté retrouvée. Les voyeurs tels des brebis affamées n’y broutent que leur ombre.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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