Crina Prida : photo-genèses


Derrière l’obsession de Crina Prida à épuiser le langage comme s’il était autant matière qu’abstraction, il y la fascination du vide, de la profondeur de la surface, de l’infini et de sa vanité, du sens et du non-sens, du corps, d’une présence dévorant son ombre comme si ce faisant, elle pouvait ressusciter les morts. Danse. Musique. Orgasme. Danse. Musique. Orgasme. C’est à une sorte de carnaval, entre vies intérieures et réalités du monde.


La photographie ne tombe plus sous le sens : sa photogénèse subit  des ratés. Ils sont loin d’être des bizarreries et possèdent la pertinence des scories  qui sont rassemblées afin de créer une magie particulière. Le champ d’investigation parfois se dédouble ou se renverse. Le « storytelling » est volontairement défectueux pour casser tous les poncifs de l’érotisme.   Ce n’est plus la réminiscence arbitraire de l’idée du « tableau » qui fait la photographie. Crina Prida - contre cette évidence - articule la figure pour imposer un autre destin à la composition.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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