Les bouquets de Violette (Sagols)
Violette Sagols crée d’étranges princesses. Ce sont peut-être des petites pestes qui feignent la naïveté. Mais l’artiste ne « psychologise » pas. Ses dessins jouent d’une forme de passéisme formel pour anticiper le futur. Elle pratique comme personne le « passé empiété », toujours à l’écoute d’une petite voix si profonde qu’elle ne sort jamais mieux que par le dessin en sa délicatesse et sa drôlerie.
De telles princesses demeurent en un splendide isolément. Ni enlacées, ni retirées, elles restent espiègles, témoins les unes des autres, d’une œuvre à l’autre et au détour du temps. Celui-ci passe. Mais il n’a pas de prises sur elles. Le tout dans un défilé où le proche reste sans approche et le lointain en une étrange proximité. Demeure la polyphonie des couleurs et des formes avec toujours une tonalité de base et une rythmique particulière.
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