Maria Svarbova : faut-il les envelopper ?


La Slovaque Maria Svarbova développe une photographie aussi brillante que minimaliste. Fondée sur des personnages (mannequins) en plastique elle crée des narrations étranges et mystérieuses. Parfois des personnages vivants côtoient les ersatz. D’un côté l’artiste montre la fabrication des mannequins produits par des ouvriers en tenue stérile comme s’il s’agissait de créer des modèles parfaits.
De l’autre la photographe scénarise les figurines selon dans des immeubles de bureau sans que se produisent entre elles de réelles interactions.


Tout reste ambigu et non clairement distribué entre le vivant et l’hybride en une sorte de mise en abîme.  Se croisent dans une atmosphère onirique, des influences surréalistes, une iconographie quasi rétro et un réalisme postmoderne. L’univers est froid mais plein de fantaisie distanciée entre douceur et violence implicite, ironie et même une forme d’érotisme glacé. Cela témoigne de la part de l’artiste d’une absence d’inhibition. L’artiste construit chaque œuvre comme un scénario de film selon un maniérisme subtil et fascinant.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

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