Silvia Lareo Vazquez : sensations


Contre l’aspect livide du quotidien ou d’épisodes plus graves  la poésie photographique de Silvia Lareo Vazquez révulse les colères ou les transcende sans tomber dans une vision exsangue ou déréalisante. Cette poésie est rare car apparemment simple, parfois drôle et toujours attentive. S’y révèle tout le mouvement de la vie.

Par fragments  surgit les choses que la vue souvent ignore du moins sous cet angle. Les silhouettes renvoient au silence comme à l’extase en une qualification de la solitude ou de l’amour qui parfois « extravague ». Il y a un corps et un autre. Parfois inséparables. Rien d’extérieur à la scène mais il ne s’agit pas pour autant de la caractériser avec trop de précision.

Reste une fraction de passion qui tient le corps en suspens. Sous la menace de l’inconnu. Silvia Lareo Vazquez  reste toujours discrète : ses images prennent le relais. Des images de chair plus que des signes. Et son puits au milieu. La photographie est une corde dans ce puits.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.