Manon Bellet : du vestige à la renaissance
Manon Bellet se voit contrainte à la fois de fixer
mais aussi de laisser filer certaines traces. L’image n’est donc plus cette
« femme qu’on retourne et que l’on possède» dont parlait un autre
pyromane : Rolland Jaccard. La créatrice propose une poésie de l’aléatoire
où la hantise du temps, de l’espace et de la lumière garde tout son rôle. Par
exemple à mesure que le noir s’épaissit
l’artiste zèbre le temps, fût-ce de manière provisoire, au sein d’îles
anthracite qui échappent à toutes formes voulues et s’approchent de
quintessences plus ou moins statiques. L’apparente difformité reste néanmoins
gouvernée selon des modulations précises. Elles s’élèvent ou s’abaissent par
poussées et strates en divers courants
si bien que chaque œuvre recèle en elle une étrange chorégraphie.
JP Gavard-Perret
Manon Bellet : Galerie Maubert, septembre 2014, Collecting. Umgang mit Sammlungen, Kunsthaus Bâle du 7 aout - 7 septembre 2014, ,Bex & Arts Triennale, EMERGENCES 1er juin - 5 octobre 2014, Art Basel 2014 ( Gallery Gisèle Linder) Musée Jenisch L'onde d'une ombre, Soloshow, ( Part 2), Musée Jenisch Vevey, mars-juin 2014. Risography édition tirée de la série Imageries du hasard, créée spécialement pour l’exposition L'ombre d'une onde au Musée Jenisch de Vevey par Erik Kiesewetter, Constance, Nouvelle-Orléans:
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