Fragments d’éros : Till Rabus

Par ses collages Till Rabus libère des constellations érotiques. Il y a là des survivances pléthoriques et enjouées dans un carnaval poétique et visuel. Dans une langue plastique sinueusement libre Till Rabus métamorphose l’éros. Ses surfaces s’arrondissent pour y grimper, y glisser bref épouser des pentes.  Il y a là des histoires sans fin. Des troubles de l’abandon.  La forme est dans le fond et le fond dans la forme. Till Rabus permet de ne pas achever encore l’action d’imaginer en tordant le désir selon divers configurations. Tout fragment permet de recommencer ce qui vient de finir. Le corps éclaté fait la belle à la peur, et de la belle une peur.   Elle est prête à tout. Du moins telle que Till Rabus la voue. La tendre multiple, une et son enchantement crée sa constellation de luciole dans une dialectique du regard et de l’imagination.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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