Erotisme et neuvieme art - Stéphane Korvin

                   


  

Stephane Korvin est un surdoué de l’art. Mais il n’est jamais meilleur que lorsqu’il choisit le minimalisme. « Commotio » en est la preuve. La série provoque une curiosité et rend le regard  plus "intelligent". La nudité devient une proposition expérimentale. Elle fait bouger les lignes etr les volumes. Korvin comme toujours dans ses dessins et ses photographies fait partager une vision de la recherche formelle. Celle-ci ne détricote pas la beauté au profit d'une simple déconstruction-panacée. L’œuvre relie un certain post Pop-Art  à une forme d’Art Conceptuel minimaliste.

 

Le geste critique n’est pas travaillé au détriment d'un apport plastique réellement intéressant.  En liant les deux approches le jeune artiste ruse et utilise le meilleur de son énergie pour résister aux tendances du temps afin de "dériver" avec acharnement vers des œuvres qui cultive un flux de sens plus qu'une marée de fantasmes.  En "suspens" les corps tels que Korvin les propose  prennent le relais du futur en enrichissant l'imaginaire selon une approche qu’on retrouve chez l’Allemande Nathalie Huth. Chaque dessin peut sembler un oiseau qui s’envole au devant du fruit juste pour réenchanter la solitude et partager quelques lignes brisées de vieux rose.

 

Jean-Paul Gavard-Perret


Stéphane Korvin, „Commotio“, Edition derrière la Salle de Bains, Rouen, 2015, 7 Euros.

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