Les féeries glacées de Sarah Seené

                   

 

 


Sarah Seené aime noyer le regard du voyeur en le « pliant » dans le courant dévié de la lumière. Chaque prise n’indique pas vraiment le lieu du corps : il l’expose en énigmes. Exit de manière obviée le dogme chrétien de la Révélation : la figuration est autant sous la surface que dessus.


La visibilité est à l’état liquide au moment où l’image par immersion se tord et prend un caractère ludique ou féérique et tendrement érotique.

 

Le charme se tend de nouveaux arcs. Grain, cadrage serré et décalé, couleurs éteintes offrent un regard différent sur la femme et l’amour. L’artiste invente des scénographies subtiles. Les modèles s’amusent avec le fétichisme que Sarah Seene met en scène selon un principe esthétique simple : l’appareil photographique aime son modèle et doit non seulement la séduire mais lui faire l’amour.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Sarah Seené, Pickpocket, Derrière la Salle de Bains, Rouen 6 E.

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