Un peu de soleil dans l’eau froide : Sara Munari

                   

 

Réinterprétant les images souvent par le noir et blanc et parfois par une science subtile du flou, Sara Murani traverse le réel pour le sortir de son obscurité.
Existe dans chaque photographie une forme d’exorcisme ou plutôt de magie. Des espaces vagues, des personnages du même type  semblent éclairés par une lune étrange. Fous, amoureux, enfants, animaux qu’importe. L’harmonie suit son cours mais ce qui n’empêche en rien la présence de visions inquiétantes.

 

Existe néanmoins une lutte contre l’agonie du monde. S’inscrit aussi une nouvelle vision du portrait. Elle empêche la mainmise trop prégnante des effets de réalité. Sara Munari joue donc la démiurge et la « déséquilibriste ». La place de l’humain demeure même si le corps est matérialisé de manière incongrue puisque se superpose un effet d’aura. Preuve que  l’utopie reste présente même si un doute subsiste sur la réalité du monde et de ses habitants au sein des phosphorescences. L’artiste s’empare des terriers du réel selon une largeur d’accès inédite.

 

Sara Murani, Site Corridor-Elephant, 2016.

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