Biographies d'écrivains de tous temps et de tous pays.

Ernst Jünger : Biographie


Un rêve de feu…

 

Quelles images nous reste-t-il de Ernst Jünger, disparu à l’âge de 103 ans ? Immanquablement, celle du patriarche de la mythique demeure de Wilfligen, où il reçut des hôtes aussi prestigieux que Helmut Kohl et François Mitterrand ; l’œil bleu et vif, le cheveu d’un blanc immaculé, droit comme un i, il semble braver l’objectif et le temps au milieu de ses livres, de ses sabliers et de ses collections entomologiques. Plus loin dans le passé, nous rencontrons la photo d’un capitaine de la Wermacht posant devant l’Arc de Triomphe en 1943, lors de l’un des nombreux séjours qu’il fit à Paris durant l’Occupation. Enfin, surgissant des brumes d’une époque encore plus lointaine, voici le portrait d’un jeune homme de vingt-cinq ans, décoré de la croix de l’Ordre pour le mérite si parcimonieusement décernée par le Maréchal Hindenburg. Sous l’uniforme point déjà l’immense carrière de l’écrivain puisque, à la même époque, le fringant militaire vient de publier son premier livre d’importance, Orages d’acier.

 

Ernst Jünger, c’est une vie inscrite dans le siècle et menée tambour battant, pour le meilleur comme pour le pire. Un destin hors du commun dont on découvre les entrelacs et les bifurcations à la lecture de ses Journaux de Guerre, publiés en deux volumes à La Pléiade. Le premier pan de cet événement éditorial, recouvrant exclusivement la période 1914-1918, offre à qui s’y aventurera un moment de lecture à couper le souffle et fournit des clés de compréhension capitales à propos de cette personnalité si complexe, formée dans le contexte du nationalisme völkisch et de la révolution conservatrice allemande. C’est sur ce tome que nous focaliserons notre attention car, même s’il ne recèle que des textes « de jeunesse », sa richesse et sa densité suffisent à justifier que Jünger soit rangé parmi les classiques de la littérature.


Mais peut-être avant de suivre notre homme dans les tranchées de la Grande Guerre est-il important de rappeler quels sont ses origines, son milieu et sa formation. Ernst Jünger voit le jour en 1895 à Heidelberg et passe une enfance au contact des livres – il sera marqué par Jules Verne, Alexandre Dumas et les romans d’aventure de Karl May – et surtout de la forêt. Son amour de la nature le poussera d’ailleurs à s’engager assez tôt dans le mouvement de jeunesse Wandervogel, qui rejette autant la société industrielle qu’il prône la randonnée. D’un tempérament farouchement indépendant, Ernst fugue du foyer à dix-huit ans pour rejoindre la Légion étrangère. Il relatera cet épisode, qui l’amènera jusqu’à Oran et Sidi Bel Abbès, dans Jeux africains, publié en 1936. Contraint par son père de revenir passer son baccalauréat, l’enfant terrible n’hésite pas à s’engager dès le début de la guerre. Volontaire au 73e Régiment de fusiliers, le Leutnant Jünger sera blessé pas moins de quatorze fois et recevra la médaille du mérite en 1917, la même année qu’un certain Erwin Rommel…

 

La puissance du feu


L’action et le risque semblent donc être des constantes de cette biographie partielle et pourtant déjà bien remplie. Dès les pages liminaires d’Orages d’acier, Jünger évoque le basculement de sa génération surprotégée, désireuse d’éprouver enfin son énergie, dans le monde de la violence totale : « Nous avions quitté les amphithéâtres, les bancs de l’école, les établis, et les brèves semaines d’instruction nous avaient fondus en un grand corps brûlant d’enthousiasme. Élevés dans une ère de sécurité, nous avions tous la nostalgie de l’inhabituel, du grand péril. La guerre nous avait donc saisis comme une ivresse. C’est sous une pluie de fleurs que nous étions partis, grisés de roses et de sang. Nul doute que la guerre ne nous offrit la grandeur, la force, la gravité. Elle nous apparaissait comme l’action virile : de joyeux combats de tirailleurs, dans des prés où le sang tombait en rosée sur les fleurs. »


Cet enthousiasme proche de la bravade n’est pas sans rappeler la séquence inaugurale de Voyage au bout de la nuit où Bardamu s’embarque pour le front dans le sillage d’une fanfare militaire et avec l’espoir de revêtir un uniforme rutilant. Le désenchantement sera au rendez-vous face aux obligations asphyxiantes de la discipline militaire, et l’on croirait relire également certaines pages des Carnets du Cuirassier Destouches quand Jünger explique : « Un court séjour au régiment avait suffi à nous guérir radicalement de nos illusions premières. Au lieu des dangers espérés, nous avions trouvé la crasse, le travail, les nuits sans sommeil, tous maux dont l’endurance exigeait un héroïsme peu conforme à notre naturel. Mais le pire, c’était l’ennui, plus énervant pour le soldat que la proximité de la mort. »


Le choc ne tarde cependant pas à venir, quand le jeune homme découvre le « règne de la boue » dans la Somme et les Flandres. Orages d’acier constitue à cet égard un témoignage unique sur les aspects les plus âpres de la survie dans les tranchées et les abris. Le soldat, unité dérisoire, y est dépeint comme exposé en permanence au canardage des mitrailleuses, aux effluves de gaz et aux impitoyables shrapnels. Car Jünger a vécu sur le terrain une véritable révolution en matière de tactique militaire : il a connu le passage d’une guerre de mouvement à une guerre de positions, puis à une guerre de matériel, mobilisant une puissance de feu inédite dans l’histoire humaine : « Ce que nous avions connu jusqu’à présent, sans d’ailleurs le savoir, c’était la tentative de gagner la guerre par des batailles rangées d’ancien style et l’enlisement de cette tentative dans la guerre de positions. Maintenant, c’était la bataille de matériel qui nous attendait, avec son déploiement de moyens gigantesques. Celle-ci fit place à son tour, vers la fin de 1917, à la bataille mécanique, dont la physionomie ne parvint cependant pas à se dessiner dans tous ses détails. » Cette expérience extrême, endurée de « sous la cloche de feu », Jünger en envisagera comme nul autre les retentissements idéologiques, psychiques et moraux sur les Individus et les Masses, deux dimensions de l’être en permanente confrontation dans son œuvre.

 

Diariste, chroniqueur, essayiste


Il serait d’ailleurs intéressant de souligner d’emblée le statut générique tout à fait particulier des textes jüngeriens inspirés par 14-18. Orages d’acier, Le Boqueteau 125, Feu et sang, Le combat comme expérience intérieure et Sturm (pour ne reprendre que les principaux) ont été regroupés, par commodité, sous l’appellation de « journaux de guerre », mais il apparaît clairement que le travail de réécriture de leurs pages, ébauchées sur le vif, est considérable. Jünger se situe à l’intersection du diariste, du chroniqueur et de l’essayiste. De son propre aveu, le matériau brut de ses notes n’est jamais livré comme tel. Dans la préface de la réédition d’Orages d’acier, en 1924, il donne un exemple du style hachuré qui scande la prose de ses carnets originaux, et dont on ne trouve guère d’équivalent dans les textes aboutis : « Sus ! Pas de pardon. Courage. Des galeries, on tire, grenades à main dedans. Hurlements. Par-dessus le remblai. En attrape un au colet. Haut les mains ! Par bonds, derrière le rouleau de feu. Estafette une balle dans la tête. Assaut au nid de mitrailleuses. Homme derrière moi tombe. Je tire dans l’œil du servant. »


Dans sa remarquable préface à l’édition de la Pléiade, Julien Hervier souligne l’hétérogénéité des éléments qui composent les chapitres des livres de Jünger, ainsi que le « retravail » constant auquel ils ont été soumis au fil de leurs publications successives. Le spécialiste explique cette démarche par un souci très simple : « […] dans tous les cas où [Jünger] s’éloigne de son texte initial, on peut remarquer qu’il vise à ménager l’intérêt du lecteur et à lui faciliter la compréhension de son expérience personnelle et celle des grands événements auxquels il est lié. »


Si Jünger a en effet tenu à hisser au rang de littérature ces notes prises au séismographe, c’est que son objectif n’est pas de produire un énième témoignage sur les cruautés de la guerre. Chacun de ses ouvrages sur le sujet échappe au ressassement mémoriel de l’ancien combattant par le fait qu’il constitue une étape franchie vers plus de « sublimation » de l’expérience narrée. L’objectif n’est pas, bien sûr, de repeindre les scènes de batailles ou les charniers en d’idylliques tableaux, mais plutôt de dégager l’essence profonde de la guerre, en l’appréhendant dans sa totalité. Pour ce faire, la plume de Jünger évolue d’une relation purement matérielle des faits (dans Orages d’acier) à une allégorisation du Soldat, devenu Figure au même titre que celle du Travailleur, dans la suite de récits encadrés qui compose Sturm. Le glissement de l’un à l’autre de ces extrêmes est assuré par un texte à haute densité métaphorique et spirituelle, Le Combat comme expérience intérieure, rédigé en 1925.

 

L’enfer


La dynamique des textes est relancée non seulement par l’imprévisibilité des assauts ou des alertes, mais plus encore par la tension du narrateur, qui se tient entre fascination et désarroi au cœur de ce déluge de fer et de bruit. Là réside certainement le caractère unique de Jünger, qui parvient à nous faire saisir et partager des impressions d’angoisse, de prostration mais aussi d’ivresse sacrificielle que nous ne sommes plus amenés à ressentir dans notre si mornement profilée société du Caddie-Roi.


L’appréhension du temps, les sens, la conscience : rien qui ne soit épargné par le rouleau compresseur du feu roulant. L’être entier est en éveil, ou alors dans un état de sommeil somnambulique qui le propulse dans le pire des cauchemars. Exacerbées, la vue et l’ouïe ne peuvent sortir indemnes d’un tel aller simple pour l’enfer, et les traumatismes qu’elles conservent sont durables : « Il devait nous suivre toute la guerre, ce tressaillement convulsif, à chaque bruit soudain et inattendu. Qu’un train passât dans un vacarme de ferraille, qu’un livre tombât à terre, qu’un cri retentît dans le noir – toujours, le cœur s’arrêtait une seconde, comme sentant la présence d’un grand péril inconnu. Ce fut la marque de ces quatre années passées dans l’ombre de la mort. Les dangers vécus avaient bouleversé cette région obscure, située plus loin que la conscience, et si profondément que chaque accroc dans l’ordre habituel faisait jaillir la mort à son guichet, gardienne et avant-courrière, comme dans ces horloges où elle se montre à chaque heure, au-dessus du cadran, avec son sablier et sa faux. » (Orages d’acier). Ou encore : « Les illusions d’optique sont ici particulièrement intenses. Le sentiment est oppressé par la vue du monde des ruines ; il essaye de compléter et de reconstruire et il emplit l’espace d’apparitions étranges. Surgissent ainsi des palais étincelants, des constructions claires et régulières, ou encore des bâtiments sombres et bas qui épient dans la solitude comme des auberges mal famées ou des moulins en ruine ; les formes fluctuent, s’enflent, s’effondrent ou se métamorphosent. Il semble que ce soit la lumière blafarde de la lune qui engendre cette musique transparente, architectonique, qui se joue douloureusement des pensées. Dans leur abandon, les lieux autrefois habités exhalent un souffle triste et fantomatique ; une plainte immense semble s’attarder au milieu des ruines. » (Le Boqueteau 125)

En le blessant, en le mutilant, en l’annihilant même, la guerre joue toutefois pour l’individu le rôle de Révélateur de l’Être. En effet, selon Jünger, la confrontation avec la sphère technicienne, écrasante et titanesque, comporte une indéniable part de négativité, mais elle offre au combattant l’opportunité de découvrir en lui-même des potentialités de se surpasser, jamais offertes encore à aucune civilisation.

 

La guerre est dans l’homme


Il faut, pour suivre le raisonnement de Jünger, nous replonger dans un contexte étranger et qui paraît très lointain, celui de l’époque où les villes avaient dépassé le stade tentaculaire pour se faire mégalopoles grouillantes et où les industries des nations entraient dans une concurrence économique si effrénée qu’elle ne pouvait déboucher que sur des prolongements belliqueux.


Jünger n’a quant à lui qu’une certitude : la guerre fait partie intégrante de l’homme, elle est tapie en lui – en « son trognon » comme aurait dit son contemporain Céline – et cet instinct n’attend qu’un déclic pour resurgir de plus belle. Il semble donc compréhensible que la rencontre de ce réflexe primitif, irrépressible, avec les emballements du progrès constitue un mélange détonant. Jünger revient sur cet enchaînement fatal, toujours en articulant les données primales de la vie avec celles de la modernité : « À nous, fils d’une époque enivrée de matière, le progrès semblait un accomplissement, la machine la clef de la similitude au divin, la lunette et le microscope les organes de la connaissance. Mais sous la coque toujours plus brillamment polie, sous les atours dont nous nous attifions comme des magiciens de foire, nous restions aussi nus et bruts que les hommes des forêts et des steppes. » (Le Combat comme expérience intérieure). Et plus loin : « Pas plus que [la guerre] ne naît des œuvres de quelques diplomates et hommes d’État, comme le croient beaucoup. Tout cela n’est que façade. Les véritables sources de la guerre jaillissent au plus profond de notre poitrine, et toutes les atrocités dont le monde est périodiquement submergé ne sont qu’un miroir de l’âme humaine, dévoilée dans l’événement. » Jünger est donc parfaitement conscient que, au bout du compte, la responsabilité de la démence généralisée incombe à l’homme seul, qui s’est doté en parfaite inconscience de moyens meurtriers qui le dépassent : « Lui seul peut orienter les machines, leur donner sens. C’est lui qui crache par leurs bouches projectiles, explosifs et poisons. Lui qui s’élève en elles comme un oiseau de proie au-dessus de l’adversaire. Lui qui se tapit dans leur ventre lorsqu’elles arpentent pesamment le champ de bataille en crachant le feu. C’est lui l’être le plus dangereux, le plus assoiffé de sang, le plus conscient de ses buts que la terre soit contrainte de porter. »

 

Répulsion et  fascination


Le véritable paradoxe de Jünger réside dans le double mouvement de répulsion et de fascination que lui inspire sa position de voyeur/visionnaire. Car cet esprit chevaleresque égaré à l’ère des premiers blindés n’en revient pas, envoûté qu’il est par le spectacle des gerbes de couleurs jaillissant des explosions, tétanisé tout autant que solitairement souverain face à l’idée d’être frappé par une balle décochée par un ennemi invisible, guettant « dans une curiosité mi-anxieuse mi-voluptueuse, l’arrivée relativement lente de ces éclats ». Nous touchons au point nodal de la question qui, à l’intersection du schéma idéologique de Jünger, peut a priori semer le trouble : comment l’homme du recours au forêt, le randonneur, le chasseur de papillons, a-t-il pu parler en des termes si volontiers exaltés de l’hécatombe aveugle ?

Ce que l’on pourrait identifier de prime abord comme un sursaut patriotique relève plutôt chez Jünger d’une affirmation éthique portée à son comble face à l’inéluctable disparition de l’individu, stade qu’il s’agit de dépasser, de transcender, si l’on veut lui assigner une finalité autre que l’absurde pulvérisation. Au terme de la Grande Bataille décrite dans Orages d’acier, Jünger relate son « passage de la ligne » : « La formidable concentration des forces, à l’heure fatidique où s’engageait la lutte pour un lointain avenir, et le déchaînement qui la suivit de façon si surprenante, si stupéfiante, m’avaient conduit pour la première fois jusqu’aux abîmes de forces impersonnelles, supérieures à l’individu. C’était différent de toutes mes expériences précédentes ; c’était une initiation, qui n’ouvrait pas seulement les repaires brûlants de l’épouvante, mais menait au-delà d’eux. » 


Cet « au-delà » participe d’un abandon total à des forces supérieures qui, au lieu de mener à la perte de soi, garantit bel et bien la compréhension intime des choses. Ainsi, au moment d’être blessé une première et une seconde fois, Jünger peut-il expliquer : « Je vis en tombant les cailloux blancs et polis dans la glaise de la route ; leur ordonnance était chargée de sens, nécessaire comme celle des étoiles, et dévoilait de grands mystères. Elle me parut familière et passionnante, plus que la tuerie qui se poursuivait autour de moi. » Et infra : « À cet instant, comme illuminé par un éclair, je compris ma vie dans sa structure la plus secrète. »  L’organiciste prend le pas sur le philosophe, en particulier dans cet aphorisme du Combat comme expérience intérieure : « On voit que nous sommes vraiment liés à la vie, et pas seulement à l’existence. » Généralisée de la notion d’individu à celle de peuple tout entier, l’épreuve suprême de la guerre amène à un bouleversement qui dépasse les clivages partisans et change l’humanité dans son rapport au réel, voire dans sa condition : « Ici une race nouvelle donnait naissance à une nouvelle conception du monde, en revivant une expérience venue du fond des âges. Cette guerre était une nébuleuse de possibilités psychiques, chargée d’un potentiel d’évolutions multiples ; ceux qui ne voyaient dans son influence que la brutalité et la barbarie réduisaient à un seul attribut une réalité infiniment complexe avec la même arbitraire idéologique que ceux qui n’en retenaient que le patriotisme ou l’héroïsme. »

 

Franchise et sincérité


L’issue que se ménage donc Jünger dans cette folie furieuse à dimension internationale consiste à hausser son courage à la hauteur de l’exigence des moyens mobilisés par l’Ennemi contre lui. « Un courage dont les héros homériques n’avaient même pas idée. » Ici, l’éthique n’est pas loin de l’esthétique, et l’on constate que c’est dans le rendu de ces sentiments, de ces élans, de ces révélations, que Jünger atteint la pleine maturité de son écriture et de son art. Les vérités majeures se dégagent, attestant d’un engagement entier, où sont assumés jusqu’aux erreurs et aux fourvoiements : « Tous les buts sont passagers, le mouvement seul est éternel, qui ne cesse de susciter des spectacles splendides et impitoyables. S’abîmer dans leur sublime absence de fin comme on le fait dans une œuvre d’art ou dans le ciel étoilé, voilà qui n’est accordé qu’à peu d’entre nous. » (Le Combat comme expérience intérieure)

Jünger compta indéniablement parmi ces rares à éprouver la catastrophe dans leur chair et leur âme, et à y survivre pour l’écrire. Si, bien sûr, il nous est loisible ou non d’adhérer à sa lecture toute personnelle de l’histoire ; s’il est toujours possible de juger la pertinence de ses choix politiques, il serait par contre déloyal de remettre en cause la sincérité d’Ernst Jünger, sa franchise à transmettre les vibrations de son corps et de son esprit au moment de l’assaut. « Car seul qui connaît la nuit peut apprécier la lumière. »

 

Frédéric Saenen

 

À LIRE :

Journaux de guerre, Tome I, 1914-1918 & Tome II, 1939-1948, Ernst Jünger, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade. Édition établie par Julien Hervier avec la collaboration de François Poncet et Pascal Mercier. Tome I 870 p., 53 €, Tome II 1452 p., 55 €

 

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