Le musée complet du rêve selon Yves Arauxo

Que l'être soit sexué ne semble en rien secondaire pour Yves Arauxo. Le contraire même. Ses expériences de voyeur le démontrent. Et ce, avec audace. Il fouine du côté des lieux que la morale réprouve. Et de Marie-Jo Pérec (entre autres) il retient plus le popotin que ses exploits.

Comment lui en vouloir ? Nous partageons ses visions exemplaires qui poussent à  des accords parfaits et qu'importe la bienséance. L'auteur s'assoit dessus. Il faut dire que jouir d'un corps quand il n'y a plus d'habits dessus c'est quelque chose. Même lorsque plus que dans le réel il se retrouve dans diverses fictions.

Ne soyons pas prudes de qui nous sommes – même si établir la relation à deux n'est pas qu'une "ciné-cure". Tour ici répond à une seule injonction "sois à l'heure et jouis !"
Exit la castration. Et qu'importe si le lieu peut être impasse. 

Sa topologie pointe plus qu'un simple discours. Une compacité lui répond  dans l'"intersextion" capitale. En cette histoire passant du fini à l'infini personne n'est de bois mais, dupe ou non,  chacun dans de beaux draps. Ils finissent froissés.

Jean-Paul Gavard-Perret

Yves Arauxo, Toute cette beauté masquée, Cactus Inébranlable Editions, février 2022, 46 p.-, 8 €

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