Carole Martinez, La terre qui penche : Une écriture onirique et poétique

Blanche, une jeune fille pétillante et vive, trop sans doute  pour sa condition de future châtelaine, fête ses douze ans au château familial. Entourée de servantes dévouées,  elle est heureuse, même si elle se pose de nombreuses questions sur le sens de la vie, les adultes, la mort, la violence inouïe de son père un homme brutal et sans scrupules. Sa mère, elle a été emportée par la peste qui a fauché tant de gens en ce quatorzième siècle.

Martin, ce père qu’elle aime et craint à la fois la conduit bientôt, revêtue d’une robe merveilleuse au château des Murmures. Là, nul sacrifice comme on aurait pu le redouter mais la découverte d’Aymon,  un garçon simple d’esprit qui deviendra son futur mari s’il survit à ces temps sans médecins. 

Dans sa belle famille, elle apprend bientôt des secrets d’adultes :  Aelis la  mère de son promis a été amoureuse  de Martin jadis et vibre encore pour lui. Et le seigneur des Murmures ce  gros chevalier qui a peur des oiseaux, que cache-t-il derrière sa goinfrerie ?

Au fil des caprices de la rivière et d’une mystérieuse dame verte, Blanche va grandir aux côtés d’un grand cheval de guerre aux yeux bleus et se révéler à elle-même dans une atmosphère empreinte de mysticisme.


Après Le cœur cousu et Du domaine des murmures, Carole Martinez enchante à nouveau le lecteur avec son écriture onirique et poétique, ce sombre moyen-âge lumineux et féerique. Un roman magnifique.


Brigit Bontour


Carole Martinez, La Terre qui penche, Gallimard, août 2015, 368 pages, 20 €


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