La belle Natalie Portman est sans nul doute l’une des stars du moment. Statut d’autant plus mérité que la bougresse a du talent, un sourire à faire fondre les pôles et un parcours quasi exemplaire. Des débuts flamboyants avec Léon sous l’égide de Luc Besson, une présence remarquée dans la deuxième trilogie Star Wars et dans la saga Thor, un Oscar pour Black Swan. Pas mal. Si l’on ajoute l’excellent V pour Vendetta (pour moi son meilleur film et son meilleur rôle), on frise l’excellence. Et puis, last but not least, Natalie Portman est une femme charmante, comme elle le prouva lors des récentes interviews françaises autour de l’opus 2 de Thor. Ses inconditionnels savent aussi qu’elle va prochainement s’installer à Paris où son cœur la porte, ce qui est un autre bon point à mettre à son actif.

Autant de raisons qui justifient qu’à 32 ans, elle ait droit à sa biographie. D’autres en furent bien plus jeunes (de Leonardo di Caprio jusqu’aux « stars » de Twilight ou de Hunger Games !).

Voici dont une (première ?) bio made in France – alors qu’on en compte au moins déjà deux aux Etats-Unis, toujours prompts à dégainer les premiers. Ecrite par un Français, plus fan que biographe, ce qui n’est pas forcément un défaut. Il considère que Natalie Portman est « la meilleure actrice de tous les temps » (4e de couverture) ce qui est son droit mais tendrait à prouver une certaine méconnaissance du septième art.

Vincent Péréa a compulsé toute sa documentation, l’a ordonné pour en faire cet ouvrage qui retrace pas à pas la carrière de Natalie, depuis ses premiers pas en Israël (elle naquit à Jérusalem ce qui fait d’elle – il faut le savoir – une hiérosolymitaine !) jusqu’à sa consécration à l’Oscar.

L’auteur n’y fait aucune révélation sensationnelle (pas le but de l’ouvrage !) et accumule les faits. Il semble s’intéresser beaucoup plus aux récompenses amassées par la comédienne qu’aux tournages. Très peu de détails, quasiment aucune anecdote. La trilogie Star Wars occupe moins de page que Black Swan.

Le travail est classique, sans surprise mais sans faute majeure : les films, entrecoupés de quelques réflexions de l’actrice récupérées dans de nombreux supports ou de personnalités ayant travaillé avec elle. Un petit plus tout de même, avec l’implication de Natalie dans la FINCA (Foundation of International Community Assistance) qui prouve que la hiérosolymitaine (je ne m’en lasse pas !) a non seulement un beau port de tête mais aussi un grand cœur.

Un livre par un fan pour les fans.

Philippe Durant

Vincent Péréa, Nathalie Portman, le cygne majestueux, 

Mustang Editions, avril 2014, 145 pages, 19,90€