The Amazing Spider-man (2) : le destin d'un héros

© Sony Pictures Releasing France

L’étoile d’araignée


L’homme araignée le plus célèbre du monde (il n’a pas beaucoup de concurrence) est de retour. Il doit affronter de nouveaux méchants au nombre de trois : le félon (et bouffon) Harry Osborne, le survolté Electro et l’amusant, quoiqu’un peu ridicule, Rhinocéros.


Pour ceux qui ne le sauraient pas, Spider-Man appartient à la grande famille Marvel. Qui couve ses personnages d’un œil méfiant, donc surveille les adaptations cinématographiques.


« Il y a des éléments à respecter, admet le producteur Avi Arad. Spider-Man est un adolescent, ce n’est pas un gros dur, son intelligence passe avant sa force, il a de l’humour, il vit avec sa mère. A l’intérieur de ces frontières, nous avons beaucoup de liberté. Notre Spider-Man est différent des précédents parce que Peter Parker lui-même est différent, il a beaucoup évolué. De plus, certains concepts n’existaient pas dans les années 70, nous avons dû le moderniser. Ce qui reste fondamental c’est qu’il est un marginal, il n’est pas à proprement parlé rejeté mais il reste toujours sur la marge. »


© Sony Pictures Releasing France

Le scénario s’inspire de l’ensemble des comics, c’est-à-dire qu’ils puisent des éléments dans les premiers volumes mais aussi dans les plus récents. Comme l’explique le réalisateur Marc Webb, « Il y a un mélange entre le classique et le moderne. » Et d’ajouter : « Passer de la 2D à des formes humaines est un sacré challenge, mais les comics nous servaient de bibles, ils restent vraiment notre source d’inspiration. Notre travail est de trouver le juste équilibre entre la BD et le cinéma. Chaque fois que nous faisons un choix, il faut qu’il y ait un précédent dans les albums, qui explique pourquoi le personnage va dans telle direction. Nous devons aussi éviter les pièges tendus par les fans qui voudraient que nous respections la BD à la lettre. »


Il est évident que si seuls les accros aux albums allaient dans les salles obscures, la franchise Spider-Man ne fonctionnerait pas aussi bien. Car elle marche ! Le premier opus a engrangé 752 millions de dollars dans le monde, ce qui confirme, si besoin en était, l’engouement pour les super-héros de tout poil et de toute origine.


© Sony Pictures Releasing France

Celui-ci parait de plus en plus viser les jeunes. Pas seulement du fait de son âge (même si l’acteur qui l’incarne a 30 ans !), son comportement, ses petites vannes typiques ado mais aussi par les thèmes abordés, le cadre général. Ce que tente de réfuter le producteur :


« Spider-Man est loin de ne s’adresser qu’aux jeunes, tout le monde peut y trouver son compte. Il rappelle aux « anciens » ce que fut leur enfance, et notamment le fait que l’école était une très mauvaise période [note : il semble parler pour lui !]. C’est un film familial destiné autant aux enfants qu’aux parents. Et puis Spider-Man est dans notre imaginaire depuis très longtemps au point qu’il donne l’impression d’exister dans notre propre monde, les fans de la première heure ont vieilli mais seront contents de le retrouver. Chacun est ému par son parcours. Il est celui qui combat mais fait les bons choix et c’est un message très puissant. Les bons choix le font progresser. Spider-Man est la meilleure partie de nous-mêmes. »


Certes. Pour réussir son pari, donc s’imposer au box-office, cette production doit ratisser large, très large. D’où, sans doute, la présence de trois méchants pour le prix d’un.


« Electro pose un problème physique à Spider-Man explique Webb, et Harry Osborne un problème émotionnel alors que Rhino est plus de l’ordre du comique. Tous trois l’obligent à grandir. »


Les acteurs ont donc repris leurs costumes pour ces nouvelles aventures.


« Spider-Man étant au top de sa forme, il faut retrouver l’habileté, raconte Andrew Garfield. L’entraînement physique est une chose mais ça ne suffit pas. Il faut être à la fois Mohammed Ali et Bugs Bunny. J’ai aussi étudié les araignées et le comportement des sportifs. Depuis que j’ai 3 ans, Spider-Man est mon super-héros favori. Ma mère m’avait même confectionné un costume de Spider-Man pour Halloween ! C’est très étrange de remettre ce costume aujourd’hui, à 30 ans. Ca a quelque chose d’un peu triste mais le symbole Spider-Man est très fort et tout le monde a envie de s’identifier à lui, y compris l’enfant de 3 ans qui est toujours en moi. »


Grâce aux effets spéciaux numériques, l’homme araignée peut tout faire, y compris se balader au-dessus des rues de New York avec une facilité déconcertante. On est loin du piteux héros des premières séries télévisées qui parvenait tout juste à grimper le long de façades d’immeubles à l’aide de trucages si grossiers qu’ils prêtaient à rire.


Action, humour, émotion, bons sentiments, problèmes du monde moderne, les ingrédients sont présents dans ce deuxième volume. Sans surprise. De quoi permettre aux spectatrices (et certains spectateurs) de combattre leur peur viscérale des araignées !


Philippe Durant


THE AMAZING SPIDER-MAN, LE DESTIN D’UN HEROS

De Mark Webb

Durée : 2 h 21

Sortie le 30 avril 2014


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