L'aisance et ses lieux selon Dominique Gilbert

N’en doutons pas : il existe bien des mystères en des lieux où parfois se découvrent les corps et les âmes. L'auteur, son fin limier et lui-même, son acolyte (s'équipant pour se protéger de la marée quasi chaussée) caressent, partagent et filent – s'il on peut dire – la vicissitude populaire, ses relations diverses qui peuvent générer plaisirs, haines voire quelques délinquances sexuelles, ou non.
Habilement, Dominique Gilbert a laissé  filtrer dans son roman quasi policier, quelque chose d’ambigu, de diffus et un fantastique par le retour d’un refoulé alimenté par des besoins. Mais dans cette enquête tout est policé tant le détective privé spécialisé dans les affaires matrimoniales est bien décidé à comprendre ce qui se joue entre les hommes et les femmes.
En conséquence nous progressons par cette fiction pratiquement au collectif (pas toujours inconscient). Il se nourrit de manière variée et terrestre ou se déleste, selon l'envi, en un lieu où souvent une rondeur oblongue reste le plus souvent parfaite...
Le lieu et Lulu, le héros, deviennent des passeurs en chasse ou châsses. À l'impossible rien n'est tout nu ou presque puisqu'un tel roman est si jovial.
Certes il n’est pas de propos ici de défendre les criminels sexuels même si eux-mêmes dans leur perversion sont habités que du même interdit que d'autres dont  les conséquences peuvent produire là où il arrive même à certaines pensées de pousser et de frémir.

Jean-Paul  Gavard-Perret

Dominique Gilbert, Le bidet, L'élocoquent, mars 2024, 210 p.-, 23€

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