Les mystères de la chambre jaune

Françoise de Laroque propose de sept courts moments autobiographiques écrits pendant l’un des confinements dus au Covid. La distance, la séparation, la douleur deviennent le pain de cette période de vide et d'absence qui laissa des pages blanches sur l'agenda d'un tel temps inédit ponctué de rares balades et  les films du soir à la télévision.

Si rien dans la nature est resté immobile durant ces semaines d'arrêt, pour les êtres il n'en fut pas de même sinon dans la poursuite de leur vieillissement.
Le dernier texte, "Jaune" reste le plus intéressant par son approche philosophique et anecdotique. La couleur de la chambre où cela fut écrit, crée un mystère là où le quotidien le plus réduit révèle une propension à la fiction que l'écriture lui instille en une langue aussi précise que distanciée.
Dans chaque jour qui se lève, apparemment identique à celui qui le précède. Mais si les choses semblent immuables, l'écriture met un troublant désordre.

Jean-Paul Gavard-Perret

Françoise de Laroque, Chambre jaune, Éric Pesty Éditeur, mars 2022, 20 p.-, 10€

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