Fables de Fénelon : Résumé


Résumé des Fables de Fénelon (1712)

 

Nous savons combien était impétueux et peu maniable le caractère du duc de Bourgogne dont Fénelon était le précepteur. Le prélat tâcha de corriger, au moyen d’apologues, les défauts du jeune prince. Il est facile de suivre la progression de ces Fables en les comparant au développement que l’âge et la raison devaient amener dans l’éducation du duc de Bourgogne ; la simplicité, la précision de quelques-unes, montrent qu’elles s’adressent à un enfant dont il fallait éviter de fatiguer la mémoire ; d’autres indiquent des vérités plus élevées. Dans tous ces apologues, Fénelon accoutume le jeune prince à son rôle royal.

 

« La philosophie des Fables de Fénelon, dit Palissot, n’est point ce pédantisme sec et aride qui flétrit le cœur de l’enfant en lui exagérant sans cesse sa perversité ou ses infortunes ; mais c’est la sagesse même qui, sous des images riantes, insinue doucement ses maximes et persuade en se faisant aimer. »

 

Toutes ont un but moral, non point vague, mais se rapportant à un fait récent et dont le jeune duc ne pouvait éluder l’application. C’était un miroir dans lequel il était obligé de se reconnaitre, bien que souvent il lui offrît de lui-même une image peu flatteuse. Tantôt c’est un faune qui relève en riant les fautes de Bacchus enfant ; le jeune dieu s’irrite : « Comment oses-tu te moquer du fils de Jupiter ? — Hé, répond le faune, comment le fils de Jupiter ose-t-il faire quelque faute ? » Dans le Fantasque, il retrace au duc de Bourgogne la fidèle histoire de ses inégalités et de ses emportements. Citons encore la Médaille, les Deux Renards, les Abeilles, le Singe, etc.

 

 

[D’après Daniel Bonnefon. Les écrivains célèbres de la France, ou Histoire de la littérature française depuis l'origine de la langue jusqu'au XIXe siècle (7e éd.), 1895, Paris, Librairie Fischbacher.]

 

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