En
principe, on est aux Etats-Unis, dans les années 1960 ; mais
peu d’éléments permettent de situer précisément les scènes. On
fait la connaissance d’Ignatius, personnage vaguement nihiliste,
désengagé, sans projet, mais prêt à défendre une vision apaisée
des rapports humains. Confronté aux menus écueils de l’existence,
il échoue consciencieusement à trouver une place idoine. Aux
épisodes de ce qui constitue la trame principale de la pièce, des
extraits de Dostoïevski, de Nietzsche sont adjoints, introduisant un
décalage et donnant une certaine profondeur au propos. L’ensemble,
qui se révèle enlevé et dynamique, trouve son ressort dans sa
spontanéité et la vitalité des comédiens, qui portent avec un bel
enthousiasme tous les textes, même les plus difficiles.
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