Lazarus, tome 4 – Poison

Malcom Carlyle, le patriarche de la famille Carlyle, va probablement bientôt mourir. Et son successeur, son fils Stephen, est contesté par les siens au sein même de son camp. Autant dire que la famille Carlyle est mal en point, et aurait bien besoin d’un petit miracle. Sur le terrain, Forever participe à une opération militaire compliquée pour détruire une batterie de missiles qui défend l’accès au domaine de la famille Hock…

 

Greg Rucka est décidément très fort. Très très fort. Au fil des épisodes, il continue à développer son univers d’anticipation passionnant, par petites touches successives, tout en soignant ses personnages, de plus en plus complexes.

 



Pour preuve, ces épisodes 16 à 21 qui focalisent sur une opération militaire, le genre de scènes ce qu’on avait en fin de compte peu vues jusqu’à maintenant dans la série. Sous la plume d’un scénariste lambda, ce ne serait qu’une succession de scènes d’action. Rucka en fait bien plus que cela, jonglant en permanence entre le terrain, le commando, la lazare Forever, l’équipe de scientifiques qui surveillent cette dernière et les machinations de son camp. Avec un peu plus d’action qu’à l’accoutumée, c’est l’occasion de vérifier que Michael Lark n’a rien perdu de son talent, toujours aussi à l’aise dans des scènes intimistes que dans les gros combats sanglants. D’un autre côté, Rucka profite d’être sur une série creator-owned pour prendre son temps, comme par exemple dans cet épisode 16, entièrement centré sur un personnage secondaire.

 

Dans cet ensemble, il n’y a rien à jeter excepté les quelques pages de fac-similés d’encyclopédies et de journaux intimes, globalement fastidieuses à lire (heureusement, elles sont rares). Mention spéciale à Santi Arcas, dont le travail sur les couleurs, volontairement froides, apporte un plus indéniable au dessin de Lark.

 


La qualité de ce titre ne faiblit pas, et Lazarus reste la meilleure série de science-fiction du moment. Construit comme un film de guerre, avec un crescendo dans l’action épuisant pour les nerfs, ce tome 4 est une bombe. Et les dernières pages annoncent un tome 5 tout aussi jouissif.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

Lire la critique de Lazare, tome 1

Lire la critique de Lazare, tome 2

Lire la critique de Lazare, tome 3

 

Greg Rucka (scénario) et Michael Lark (dessin)

Lazarus, tome 4 – Poison

Édité en France par Glénat (4 mai 2015)

Collection Comics

160 pages

15,95 euros

ISBN : 9782344015988

Aucun commentaire pour ce contenu.