Baptiste est le chef d’une famille très chrétienne composée de sa femme et de ses jumelles. L’harmonie est parfaite entres ses bonnes œuvres et son travail dans une fabrique de bonbons.

Malheureusement, l’existence idéale va se déliter à la vitesse Grand V.

Dans la foulée, Il perd son emploi, Constance son épouse remplace la confession par des visites chez un psychanalyste dont la moustache l’émoustille. Pire encore elle se met à fumer et à apprécier le whisky.

Quant aux jumelles, petites filles modèles, elles passent de la lecture des magazines Disney à celle nettement plus osée de « Stars intimes » !

Baptiste va alors dégringoler l’échelle sociale et familiale à travers d’innombrables catastrophes pour se retrouver en imprécateur halluciné devant Notre Dame.

Apostrophant Dieu pour tous ses manquements : pêle-mêle,  Verdun, Auschwitz, Hiroshima, Fukushima, il réunit bientôt une foule de touristes puis les medias qui le surnomment L’Auguste de Dieu, tout en passant par la case garde à vue.

Il apprendra à ses dépends que la vengeance divine peut être terrible.

Dans ce livre aussi drôle que féroce qui se lit d’une traite, Philippe Grimbert  auteur de plusieurs essais et romans dont  Un secret, pose la question du dévot pétri de bonnes intentions mais peu adapté à la vie du vingt et unième siècle. L’humour très grinçant tranche avec les romans auxquels  il nous avait habitué. Une belle réussite.

 

Philippe Grimbert

Nom de dieu !

Grasset. ; 193p, 17 euros.