Jean-Noël Liault, Éloge des garces : elles règnent sur le monde

Quel est le point G de la garce ? Son côté glamour assurément. Son esprit vif et sa repartie imparable. « Le diable m’a touché la langue », affirme Dorothy Parker. Beauté, cynisme, volonté d’airain et répertoire érotique imaginatif, les garces règnent sur le monde. « Eh bien la guerre ! » lance Madame de Merteuil. Elles ne se le font pas dire. Violet Trefusis engage une lutte sans merci avec Virginia Woolf pour le corps androgyne de Vita Sackville-West. Joan Crawford et Bette Davis se haïssent pendant des années avant de tourner ensemble What Ever Happen to Baby Jane.

 

Claques, griffes, coups bas pleuvent et donnent lieu à de multiples points de suture. La garce est une zone érogène et une arme de destruction massive à elle toute seule. C’est une Allemande boulotte qui révolutionne le cinéma, « il a fallu plus d’un homme pour changer mon nom en Shanghai Lily » assène Marlene Dietrich.

 

Les hommes, parlons-en. Puissants et riches, la garce s’en accommodera, sinon elle les broiera, le sentimentalisme n’a pas lieu d’être ici-bas. Allez, ne la condamnez pas, vous en êtes fou !

 

Stéphanie des Horts

 

Jean-Noël Liault, Éloge des garces, Payot, janvier 2013, 120 pages, 13,50 € 

1 commentaire

 ;^)  ça a l'air rigolo, mais un peu incomplet. Pourquoi restreindre le sujet au cinéma? les hommes puissants sont partout ( même dans les hôtels à NY). Qui aura le cran , le talent, et surtout l'humour pour nous pondre une anthologie des garces en politique?
Certains disent qu'il y en a partout chez les puissants, et même à l'Elysée...mais ce sont sûrement des im-puissants qui disent ça..