Green blood, manga western magnifique de noirceur

Five Points, 1880. Le carrefour le plus malfamé de New York, bidonville habité par les émigrés européens tentés par le "rêve américain". Cela fait maintenant treize ans que Luke et Brad Burns survivent dans un quotidien délabré, violent, misérable, écrasé par la criminalité.

Luke travaille, aux limites de l'esclavage parfois, dans l'espoir de quitter un jour cette misère. Il garde la foi et n'hésite pas à se mettre en danger pour sauver des inconnus, il est le côté solaire du manga. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que de l'autre côté, son frère, qui le protège, est le plus redoutable assassin des Grave Diggers (les fossoyeurs), un des clans mafieux les plus dangereux de la ville. Connu sous le nom de Grim Reaper (la faucheuse), Luke qui dort la journée arpente la ville la nuit en quête de proies. Le prix de ses forfaits, 10 dollars par tête, est utilisé pour rechercher son père, avec une obsession en tête : le tuer de ses propres mains !

Thriller western, Green Blood est le dernier chef d'oeuvre de Masasumi KAKIZAKI. Des planches noires sans excès d'encre, un style réaliste et sobre parfaitement maîtrisé qui porte un souffle épique dans la noirceur des personnages et des atmosphères. Manga sanglant mais aussi très bien ancré dans la réalité sociale, Green blood conserve cette petite lueur d'espoir au sein des ténèbres qu'on retrouve dans l'oeuvre de Kakizaki, ce reste d'optimisme dans les relations humaines. Un vrai chef d'oeuvre.


Agathe Di Stefano

Masasumi KAKIZAKI, Green blood, 1/5, Ki-oon, juillet 2013, 198 pages, 7,65 eur
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