"Hell Hell", la succession de Satan est ouverte

Salomon, le roi des Enfers, s'apprête à laisser son trône à l'un de ses soixante-douze enfants. Pour savoir quel sera son héritier, il les envoie tous sur terre dans une enveloppe charnelle avec une arme qu'eux seuls pourront utiliser. Un seul survivra au grand combat fratricide qui s'engage alors. Tous partent à peu près à égalité, sauf un, Shin, n° 68, qui un jour a refusé de manger une âme et est considéré par tous comme le vilain petit canard.

Recueilli par Keigo, un humain un peu trop gentil, Shin vit comme un lycéen standard. Enfin, presque, car il n'a aucun sens du social, ayant été enfermé une grande partie de sa vie aux Enfers. Sa peau d'humain lui convient bien, bien mieux que celle d'un démon indestructible.

Shin ne doit cependant pas oublier son objectif : prendre la place de Salomon. Si seulement il avait reçu une arme plus convenable que cette ridicule fourchette, il aurait ses chances, et pourrait provoquer des combats. Mais il ne peut plus reculer, Thot, le n° 39, vient de le menacer de mort, dévoilant ainsi sa véritable nature. 

Voilà comment commence Hell Hell, le nouveau shônen des éditions Ki-oon.

Même si le thème "survivor" n'est plus très original (les plus vieux se souviendront de Highlander, les plus jeunes des Hunger games), Hell Hell se démarque par son univers un peu décalé et ses personnages déjantés. Costumes loufoques, coiffures folles et logiques infaillibles : voici les enfants de Salomon, véritables cultes du "whatthefuck". C'est d'ailleurs peut-être une des choses les plus étranges de ce manga, les jeunes démons sont sensés être discrets, mêlés à la population, or ils ressemblent plus à des costplayers fous qu'autre chose ! Le n°2, par exemple, porte de grosses lunettes de soleil, une écharpe qui traîne loin derrière lui, un crucifix, un pantalon à coeurs et des cuissardes. Quant aux humains qui ne bronchent pas quand deux démons se battent en pleine rue en détruisant toit sur leur passage...

Malgré ces petites étrangetés, Hell Hell reste un des très bons mangas du moment, à avoir dans sa bibliothèque. Des personnages attachants par leur bizarrerie même, des scènes de combat dynamiques qui n'occupent pas trop d'espace par rapport au récit, à la découverte de Shin et laisse le lecteur conclure d'eux-mêmes que, peut-être, seuls ceux des enfants de Salomon qui possèdent une part d'humanité pourront survivre ! 


Agathe Di Stefano
Jun AZUMA, Hell Hell, tome 1 / 5, Ki-oon, novembre 2013, 192 pages, 6,60 euros

Sur terre, l'affrontement pour le trône de Salomon a déjà commencé. Mais après avoir réussi à se débarrasser de Thot et de Moto, Shin se retrouve dans une situation inattendue : l'un de ses frères, avec qui il s'était lié d'amitié, refuse de se battre !
Hélas, tous les undead sont loin de partager son point de vue. En plein centre commercial, voilà que Shin est pris pour cible par Minagi, le redoutable numéro 2...

Jun AZUMA, Hell Hell, tome 2 / 5, Ki-oon, janvier 2014, 192 pages, 6,60 euros





Jun Azuma, Hell Hell t3/5, Ki-oon, mars 2014, 208 pages, 6,60 euros















Jun Azuma, Hell Hell t4/5, Ki-oon, mai 2014, 192 pages,  6,60 euros














Jun Azuma, Hell Hell t5/5, juillet 2014, 192 pages, 6,60 euros

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