"Le phare d'Alexandrie", Archimède est-il le tueur?

De l’universalisme de la bande dessinée

 

Les éditions Delcourt ont lancé une collection dédiée aux 7 merveilles du monde antique. Ce tome 3 est dévolu au phare d’Alexandrie. Les auteurs sont italiens et, relativement jeunes, sont passés par les Etats-Unis où ils travaillé brièvement dans le monde des comics (Luca Blengino a publié une mini série sur Sam & Twitch, personnages de l’univers du très sinistre  Spawn, et Tommaso Bennato a donné un court récit consacré à Hulk chez Marvel). Cela donne un couple de créateurs dont les goûts éclectiques et la formation (Bennato est passé par un institut d’art et l’école de bande dessinée de Rome) donnent envie de découvrir le phare d’Alexandrie.

 

Meurtre et complots

 

IIIe siècle avant notre ère. Le gardien du phare prend feu et tombe sur les marches du célèbre édifice. Le roi Ptolémée II demande à son fidèle général Kiostrates d’enquêter sur ce décès mystérieux. Dans une capitale tumultueuse en pleines négociations entre lagides et séleucides (descendants de Seleucos, un des généraux d’Alexandre), Kiostrates retrouve un parchemin suspect qu’il fait décrypter par un jeune mathématicien débauché, Mathyatu. Le gardien du phare semblait garder des secrets mystérieux. C’est à ce moment que le fameux Archimède, en visite à Alexandrie, se fait enlever. Kiostrates comprend qu’il y a un lien et ne va pas tarder à découvrir que quelque chose de très sombre se cache derrière le phare d’Alexandrie…

 

Un récit d’aventures

 

Très loin du statisme – apparent - de la « ligne claire » chère à Hergé et Jacobs (on reviendra un jour sur ce sujet), le phare d’Alexandrie se caractérise par un découpage dynamique et souple hérité du comics et du manga. Ainsi la composition de la première page emprunte une composition digne de séries comme Fantastic four ou X-men (ceux de la grande époque, pas d’aujourd’hui). Ce type de dessin est  idéal pour une série de divertissement comme les 7 merveilles du monde. Sombre, voire claustrophobique par certains moments, Le phare d’Alexandrie constitue un moment agréable de bande dessinée mainstream, idéale pour se délasser.

 

Sylvain Bonnet

 

Luca Blengino & Tommaso Bennato & Saint Blancat, Le phare d’Alexandrie, éditions Delcourt, août 2014, 56 pages, 14,50 €

 

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