Marc Levy : Biographie

Biographie synthétique de la vie et l'oeuvre de Marc Levy, auteur de best-sellers.


16 octobre 1961 : Marc Levy voit le jour à Boulogne-Billancourt. Cette année-là, Jean Cau remporte le prix Goncourt pour La Pitié de Dieu (Gallimard).

À 18 ans, il s'engage à la Croix Rouge Française où il passera 6 années, d'abord dans une équipe de secourisme routier, puis en tant que directeur du réseau des secours pour le département des Hauts-de-Seine. Ce qui explique sa grande expérience de la désincarcération des accidentés de la route (Et si c’était vrai…), du milieu hospitalier (encore Et si c’était vrai…, mais aussi Vous revoir, Où es-tu ?), du bouche-à-bouche (à peu près tous les romans, au sens propre comme au sens figuré), des missions humanitaires (Où es-tu ?, Mes amis, mes amours)

 

1983 : Pendant sa deuxième année d'études, il fonde sa première société à l'aide d'un emprunt étudiant. Son expérience de gestionnaire l’autorise à critiquer, au détour de ses romans, les grévistes, les trente-cinq heures, la léthargie hexagonale. Libéral, Marc Levy ? Oui, et fier de l’être… Pourquoi rougir d’un mot qui contient les cinq premières lettres du mot « liberté » ? Faut dire que tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir un père communiste en même temps que patron, Raymond Levy, résistant et dirigeant de la CGT, écrivain à ses heures…

 

1984 : Marc Levy s'envole pour les États-Unis, où il crée deux sociétés spécialisées dans l'image de synthèse, Spectrum Hollobyte et Rainbow Image, implantées en Californie et dans le Colorado.

 

1988 : Il ouvre une unité de carte de traitement d'images, basée sur le même principe, à Sophia Antipolis.

 

1989 : Naissance de Louis, son fils.

 

1990 : Il perd le contrôle de son groupe et démissionne. Il a 29 ans.

 

1991 : Il repart de zéro et fonde avec deux amis une petite société de travaux de finition qui développe un concept original associant informatique, architecture et ingénierie immobilière, Euryhtmic-Cloiselec qui deviendra en quelques années l'un des premiers cabinets d'architecture de bureau en France. Ce cabinet d’architecte explique peut-être que beaucoup de ses héros exercent cette noble profession.

 

1998 : Année d'écriture de Et si c'était vrai…, au départ destiné à n’endormir que son jeune fils Louis.

 

1999 : Sa sœur scénariste l’incite vivement à envoyer le manuscrit à des éditeurs. Les éditions Robert Laffont lui écrivent quelques jours plus tard que son manuscrit va être publié. Le livre est présenté aux éditeurs étrangers durant la foire de Francfort. Les droits de traduction dans plusieurs pays sont signés avant même la parution en France. Un court synopsis envoyé à Los Angeles provoque l'intérêt des plus grands studios américains. C'est le début des enchères. Marc Levy cède finalement les droits d'adaptation cinématographique de son roman à Dreamworks puis part immédiatement rencontrer Steven Spielberg.

 

17 janvier 2000 : jour de parution de Et si c'était vrai en France (livre le plus vendu de l'année 2000), Marc Levy démissionne de son cabinet d'architecture. Paris est trop pollué, trop stressant, trop déshumanisant : il décide alors de s’installer à Londres, où désormais il réside, pour se consacrer entièrement à l'écriture.

 

2001 : Où es-tu ?

 

2003 : Sept jours pour une éternité... Ce roman a été adapté en bande dessinée par Corbeyran et Espé. La première partie est sortie en aout 2010 et la seconde en mars 2011.

La même année, il réalise un court métrage, La Lettre de Nabila, adapté d’une nouvelle coécrite avec Sophie Fontanelle pour le recueil Nouvelles pour la Liberté d’Amnesty International. Ce court métrage est diffusé en 2004 dans le cadre d’une campagne d’Amnesty International sur la lutte contre les violences exercées contre les femmes. Il a été sélectionné pour le Festival du court métrage de Valenciennes.

 

2004 : La prochaine fois.

Chanson « Pour toi » écrite pour Jenifer (album Le Passage).

 

2005 : Vous revoir, suite de Et si c'était vrai... Chanson « Je t'écris » écrite pour Grégory Lemarchal (album Je deviens moi). 2 novembre : sortie en France du film Et si c’était vrai… (Just Like Heaven, de Mark Waters, avec Reese Witherspoon, Mark Ruffalo, Donal Logue).

 

2006 : Mes amis Mes amours.

 

2007 : Les Enfants de la liberté.

Tournage à Londres de Mes amis Mes amours. Réalisé par Loraine Levy, avec Vincent Lindon et Patrick Timsit, produit par Dominique Farrugia

Marc Levy est un « travailleur acharné » – « Sept secondes et demie pour trouver une idée, trois mois pour l’écrire » (sic). À l’instar de Flaubert avec son perroquet, Marc Levy se documente pour écrire ses romans. La liste des remerciements passés à la fin de chacun de ses ouvrages l’atteste.

Les Enfants de la liberté.

 

2008 : Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites.

 

2009 : Le Premier jour, suivi quelques mois plus tard par la suite : La Première nuit.

 

2010 : Le voleur d'ombres.

 

2011 : L’Étrange voyage de Monsieur Daldry.

 

2012 : Si c’était à refaire.

Ses 13 romans, traduits en 45 langues, ont été publiés à plus de 27 millions d'exemplaires (toutes langues et toutes éditions confondues).


2013 : un Sentiment plus fort que la peur sors le 14 février, jour de la Saint Valentin


Eli Flory

10 commentaires

Marc Levy est sympathique. De plus, il écrit des romans qui passionnent ses lecteurs. Et nul ne doit mépriser celui-ci, ni ceux-là, au nom de je ne sais quels critères littéraires. D’autant plus que cet auteur a pleinement conscience de sa valeur. Accusé un jour de ne pas écrire ses livres, Marc Levy a répondu avec une rare pertinence : « si je n’écrivais pas mes romans, je choisirais quelqu’un qui écrit mieux que ça. » Ni prétention ni fausse modestie chez lui. C’est précisément en cela qu’il diffère d’un très grand nombre d’auteurs contemporains qui pensent rivaliser avec Proust ou Cervantès… comme un certain O.A. par exemple, qui, devant l’objectif du photographe, prend toujours un air inspiré en fixant un point très haut dans le ciel, (et légèrement derrière lui)  pour suggérer sans doute la profondeur inégalée de sa pensée… 

PCL

De mon point de vu, les romans de Marc Levy sont très utiles. Ils servent à "apprendre" à aimer lire, à être attirer par la lecture.
Tout le monde ne peut pas lire tout le temps du Proust ou du Cervantès, donc les "romans de gare" (et il n'y a là rien de péjoratif) sont bons et utiles.

Simplement, le monde éditorial est ainsi fait que la parution des romans de gare est très très très rapide. Il est ainsi possible d'avoir pratiquement une nouveauté du même calibre littéraire tous les trois mois, ce qui fait que 4 livres par an peuvent suffire à un lecteur moyen qui n'ira pas chercher à "monter de gamme" de temps à autre. Et cela, c'est mal !

Bref, il faut que la lecture soit comme un électrocardiogramme : avec ses hauts et ses bas niveaux de "gammes littéraires", on a la possibilité de souffler et s'aérer l'esprit tout en découvrant de temps à autre l'art "parfait"...

Ce que je reproche à Marc Lévy est de rédiger du "prêt à lire". Je ne reproche rien à la littérature de gare, bien au contraire. Mais Lévy ne me plait pas. Comme Musso, son exact jumeau. Les deux véhiculent un imaginaire et une sentimentalité de soap opera à l'américaine, genre feux de l'amour croisés avec la 5e dimension (et non la 4e, chef d'oeuvre). Si des gens y trouvent leur compte, grand bien leur fasse. Ce n'est tout simplement pas mon genre, voilà tout.  Et je trouve que le salon littéraire aurait bien mieux à faire que d'écrire sur ce personnage (peut-être très sympathique dans le privé d'ailleurs)...

Le Salon littéraire est ouvert à la littérature sous toutes ses formes. Marc Levy, que l'on aime ou pas, est un auteur qui existe et des centaines de milliers de gens le lisent. C'est comme si Télérama ne parlait jamais de Patrick Sébastien...

Je rejoins Sylvain sur certains aspects de son commentaire, surtout sur le manque de qualité et d'imagination de Marc Lévy et consorts, mais je suis aussi totalement d'accord avec vous, cher Joseph : d'ailleurs, si Télérama pouvait de temps en temps s'abstenir de parler de tout et n'importe quoi, n'importe comment, ils me gagneraient comme lecteur. Restera le débat, pour en revenir à cet article qui déchire le monde littéraire : Marc Lévy fait-il du bien à la littérature en donnant l'envie à des gens de le lire, ou bien la qualité médiocre de ses écrits fait-elle baisser le niveau général de ce qu'a à offrir notre littérature ? Je veux dire, l'espace pris par un Marc Lévy et suiveurs ne laisse aucune place à d'autres. Mais bon, sur ce dernier aspect, je rejoins la remarque finale de notre Fakir, qui met en avant le côté nombriliste, imbus d'eux-mêmes et bien-pensant de nombre de nos auteurs nationaux...

Certes mais en même temps, je pense que nous devrions défendre d'autres auteurs. C'est mon point de vue, un parmi d'autres.

Mais je ne dis rien d'autre (certes, avec trop de mots)...

Contrairement à un journal ou un magazine papier, limités par la surface, nous avons sur internet, et ici au Salon littéraire, tout l'espace que nous voulons. Nous pouvons donc (et nous le faisons, vous le faîtes) parler de tous les auteurs, jusqu'aux plus confidentiels. Nous pouvons même proposer plusieurs critiques pour un même livre. L'espace pris par Marc Levy ne l'est pas au détriment d'un autre, il n'y a pas de vases communiquant.

De plus, si le Salon veut réussir son pari, nous devons être ouverts et très éclectiques. Susciter le débat, voir la polémique. Et je trouve très positif que les uns et les autres réagissent de la sorte : c'est positif et cela fait vivre le site.

Tout à fait d'accord, le Salon a besoin de vivre. Il faut espérer que les gens réagissent plus encore, et sur de plus nombreux sujets.

C'est mon souhait.