Hel écrite : Marie-Laure Dagoit

                   



Marie-Laure Dagoit se redresse du flot poissonneux du corps vers son lecteur avant d’y sombrer à nouveau pour une expertise. Elle lance fugacement une preuve inattendue et double. D’un certain goût et dans une écriture élégante, elle se fait implacable gourmette au-devant d’un gouffre intérieur où glisse en goutte un suc de flux vital. Cette méditation ignore l’ange (sinon l’aile), il engendre la spéculation et l’écart vainqueurs de l’érection d’un glaive qui parfois liseronne plutôt qu’il ne grimpe  au ciel du lit tentant de faire bonne figure  - pour son plaisir - avant que la messe soit dite. Reste ensuite dans la paume de la prêtresse le pépiement d’une neige ardente. Portant enfin sa tête dans sa main  et traversée de blanc elle ne joue pas les innocentes. Et même si elle feint le rêve. Elle garde toujours  les yeux ouverts quand d’autres vont aveugles dans le jour. C’est un miroir que tend celle qui vient vers le mâle en guide gastronomique. Elle aura une fois de plus joué son rôle de juge que lui inspire des jets de fronde  où la totalité de l’être fait spasme. Elle  peut passer à autre chose. Une nouvelle fois.

Jean-Paul Gavard-Perret

Marie-Laure, Dagoit, Editions Derrière La Salle de Bains, Rouen, 2013, 15 E..


Aucun commentaire pour ce contenu.