Green Blood tome 4 : le monstre au paradis

Brad et Luke Burns poursuivent leur route vers l'ouest et ouvre de plus grands espaces que le ghetto des gangs de New York. Le temps du (relatif) répits offert au tome 3 va s'achever dans le sang : celle qui les avait recueillis comme des fils a été tuée pour permettre l'expansion du chemin de fer et la mainmise d'un magnat sur la ville, mais il ne va pas profiter de ses manigances longtemps : il est assassiné par Edward King, père des frères Burns, venu mettre l'Ouest à feu et à sang avec son gang.

Ranch, Duel, voleurs de bétail, guerre cow-boys vs indiens, tout est en place pour la révérence de Masasumi KAKIZAKI au genre Western, comme il le signale lui-même dans une petite postface.

Le manga se développe en proposant une vision de plus en plus dichotomique entre la violence brute des excités de la gâchette et l'humanisme de Luke Burns qui représente l'opposé absolu de son père : il aide un jeune noir en pleine période de ségrégation, il venge la veuve et l'orpheline, et toujours sous la protection de son grand-frère. Et Masasumi KAKIZAKI s'empare du western pour faire un magnifique manga qui dépasse les règles du genre et prépare son lecteur à un affrontement final entre les frères et leur père, entre deux possibilités de vivre la liberté du rêve américain !

Les dessins sont toujours aussi magnifiques, et portent le manga au rang d'art si certains en doutaient encore. 


Agathe Di Stefano

Masasumi KAKIZAKI, Green blood, 4/5, Ki-oon, avril 2014, 208 pages, 7,65 eur

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