"Guerres et armées napoléoniennes", les militaires de Napoléon, ces inconnus

Commémorations

 

Le début du XXIe siècle marque le bicentenaire de la période napoléonienne, qui atteindra son point culminant l’année prochaine le 18 juin, (Waterloo, morne plaine…). Une série de colloques s’est depuis tenue, souvent organisés en collaboration avec la Fondation Napoléon (dirigée longtemps par Thierry Lentz) autour du sacre de 1804, de la bataille d’Austerlitz, de la campagne de Russie ou de celle de 1814. Ici, les éditions Nouveaux mondes rassemblent, en coédition avec le ministère de la Défense, les actes d’un colloque tenu fin 2012 rassemblant les contributions de différents historiens et spécialistes du premier empire.

 

Les actes du colloque

 

Les différents aspects du fait militaire ont été passés en revue lors de ce colloque : du renseignement aux actions de la gendarmerie, de la tenue des places fortes au traumatisme de la mort chez les soldats, sans oublier la propagande napoléonienne (les fameux bulletins). Signalons ici que Marie-Pierre Rey donne une contribution remarquée sur la grande armée pendant la campagne de Russie, introduction à son magistral ouvrage sur la guerre contre la Russie. Notons également la contribution de Jean Paul Bertaud sur la relation entre civils et militaires et celle de Jacques Garnier sur la mémoire de la Grande Armée.

 

Leur réception

 

Le grand public peut-il être rebuté par cet ouvrage ? Tout dépend de ce qu’on entend par cette notion. Aujourd’hui, la période napoléonienne est escamotée par les manuels scolaires des collèges et lycées, parfois à cause de l’idéologie imprégnant la rue de Grenelle. Toujours est-il qu’un public existe, friand de lecture sur le sujet. Le succès de la bande dessinée tirée de l’ouvrage de Patrick Rambaud, La Bataille, en est une preuve manifeste. Alors, ô grand public (dieu que je déteste cette expression), pose tes yeux sur cet ouvrage, il soulagera ta curiosité sur une période, une société militaire et un homme (grand, ô grand public, sois indulgent car ceci est mon avis personnel mais partagé par des hommes aussi différents que Jean Tulard, Jean-Paul Bertaud ou… Jean-Vincent Placé) qui mérite d’être étudiée encore et encore.

 

 

Sylvain Bonnet

 

Hervé Drévillon, Bertrand Fonck et Michel Roucaud (sous la direction de), Guerres et armées napoléoniennes, Nouveau monde Editions & fondation Napoléon, octobre 2013, 562 pages, 29 €

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