Écrivain français (ne en 1962) auteur de thrillers très remarquables

Interview. Philip Le Roy, La Porte du Messie : "Il s’agit d’aborder un sujet tabou et de remettre en question 1400 ans de formatage des esprits"

A l'occasion de la publication de son thriller brûlot, La Porte du Messie, rencontre avec Philip Le Roy, qui ose l'aventure de décryptage du Coran et sape ses fondations mêmes par un éclairage scientifique, assis sur une bibliographie conséquente. Pour lui, "il s’agit d’aborder un sujet tabou et de remettre en question 1400 ans de formatage des esprits", le tout dans un roman maîtrisé de bout en bout !


Pour suivre votre carrière depuis le début, j’avoue que je ne vous attendais pas sur ce créneau là des « polars mystiques ». Comment vous en est venue l’idée ?


Comme je l’explique en préambule du roman, je travaillais sur un autre projet de thriller quand Sabbah m’est apparue ! Cette mystérieuse femme voilée m’a brièvement abordé sur un salon du livre. On peut faire le parallèle avec une scène de crime : Sabbah m’a donné des indices pour reconstituer tout ce qui s’était passé avant le crime. Et quel crime ! J’ai découvert une vérité stupéfiante qu’on veut absolument nous cacher depuis des siècles. Mais surtout je tenais là l’héroïne dont je rêvais depuis longtemps.


Cette rencontre a donc bien eu lieu ?


Parfois je me pose la question, tellement cette rencontre m’a paru mystérieuse. Comme une apparition. De quoi faire fantasmer un écrivain en tout cas et nourrir son imaginaire ! Un pied dans la réalité, un pied dans la fiction. Le pied total quoi !


Le livre a eu beaucoup de mal à trouver son éditeur. Pourquoi tant de refus alors que vous êtes parfaitement reconnu ?


C’est le problème d’être un défricheur, d’avancer en terrain inconnu et miné. Aujourd’hui, on ne mise que sur le connu, on surfe sur ce qui est tendance, on s’engouffre dans le déjà-vu qui rassure, on pompe sur tout ce qui marche, on vend du remake, du standard, du prémâché, du facile. La plupart des polars que je lis ont l’air d’être écrits à partir du même logiciel. Les auteurs sont devenus des marques. L’originalité, la nouveauté, sont suspectes, risquées, voire dangereuses. Surtout s’il s’agit d’aborder un sujet tabou et de remettre en question 1400 ans de formatage des esprits.


James Ellroy disait qu’aux Etats-Unis, dès lors qu’on inscrit « roman » sous un texte, on peut tout dire et on ne risque rien. Vous vous sentez aussi serein que lui ?


Un roman peut tout dire y compris ce que ne peut pas dire un documentaire ou un essai. Un roman touche à l’humain, à l’universel. Il nous dit comment le monde tourne. Tout ce que risque un roman c’est d’être plus porteur de vérité. Maintenant, je ne suis pas là pour apporter la bonne parole mais pour raconter du mieux possible une histoire à la fois extraordinaire et plausible. Au lecteur ensuite de se faire son opinion.


Vous prétendez que tous les faits sont réels. Comme dans le Da Vinci Code, cité par Guillaume Hervieux dans sa préface. Quelle part de manipulation du lecteur dans cette affirmation ? N’est-ce pas un peu facile comme ressort romanesque ? Et si tout est vrai, pourquoi romancer ?


Je pense que Guillaume Hervieux a voulu répondre à ceux qui se demandaient « à quand un Da Vinci Code de l’islam ? ». La comparaison porte sur la méthode : utiliser le roman pour faire jaillir la vérité. « La Porte du Messie » révèle des choses incroyables sur l’islam. S’il y a eu manipulation, elle vient de ceux qui nous ont menti pendant des siècles et qui exercent des pressions pour garder le secret enterré. La manipulation s’exerce aussi sur Simon qui est au cœur d’une gigantesque machination. Pourquoi romancer ? Pour relier tous les indices dont je disposais et proposer un récit aussi clair que captivant traitant de l’impact d’une religion sur le destin d’un homme et sur notre Histoire. Romancer autorise aussi à changer les noms, les dates et les lieux y compris ceux de ma rencontre avec Sabbah, afin de garantir la sécurité des personnages réels impliqués dans l’intrigue.



Sur ces faits, des savants ont déjà publié, notamment ceux que vous indiquez dans votre bibliographie. Si leurs travaux n’ont rien changé, que pourra votre roman ? le voile est-il trop opaque ?


La difficulté d’accès à ces thèses compliquées signées par des savants cachés derrière des pseudonymes et frappés d’ostracisme, contribue à cette opacité. Chacun d’eux a travaillé en profondeur sur une pièce du puzzle, sur la vraie traduction du Coran, sur les versets du Dôme du Rocher, sur la carte de Syrie, ou sur la période nazie. « La Porte du Messie » reprend les résultats de tous ces travaux pour les assembler de façon à avoir une vision globale et complète de la vérité historique. Et le voile se lève pour le grand public.


Qu’attendez-vous comme réception, notamment par la communauté musulmane ?


Haleter, halluciner, s’emballer, trembler, se questionner, penser. Au sujet de la communauté musulmane, celle-ci est divisée en deux catégories : ceux qui considèrent l’islam comme une idéologie politique, et ceux qui en ont tiré une spiritualité intérieure. De la première je n’en attends rien. En ce qui concerne la seconde, souvent victime de la première, ce roman prêche en leur faveur.



Votre personnage, Simon Lange, est encore un paumé et un combattant, comme Nathan Love. Son cousin ? Simon Lange, c’est votre Jason Bourne ?


Paumé, c’est le propre du héros de thriller ! Un type normal se retrouve dans une situation qui le dépasse et entraîne le lecteur dans une course folle pour s’en sortir. Simon Lange effectue une quête à la fois personnelle et familiale. Il cherche à savoir d’où il vient, qui étaient ses parents et ce qui s’est réellement passé devant « La Porte du Messie ». Qui est-il vraiment ? Il y a de quoi s’interroger quand on voit ce qu’il lui arrive dans les premières pages. Simon est un marginal comme je les aime, mais moins détaché que Nathan Love et plus recherché que Jason Bourne.


La fin du roman laisse entrevoir la possibilité dune suite. On peut l’espérer ?


Au cours mes recherches avec Guillaume Hervieux, nous avons fait des découvertes ahurissantes que je n’ai pas développées dans « La Porte Du Messie ». Nous travaillons actuellement sur ces éléments qui vont bien au-delà de l’islam et feront l’objet d’un prochain roman. 


Propos recueillis par Loïc Di Stefano


9 commentaires

Je suis croyant catholique...mais j'ai fais la part des choses...je ne crois pas a une vie après la mort...ni a la résurection des morts...ni a celle du Christ....ni a son ascension au ciel...Les adorateurs de Mahomet se sont retranchés derrière la mème idiotie.....Montés au ciel ....on y va au ciel , avec nos puissantes fusées...Voir la "Station orbitale ISIS"...La religion ,c'est l'opium du peuple...!!!

Je suis croyant catholique...mais j'ai fais la part des choses...je ne crois pas a une vie après la mort...ni a la résurection des morts...ni a celle du Christ....ni a son ascension au ciel...Les adorateurs de Mahomet se sont retranchés derrière la mème idiotie.....Montés au ciel ....on y va au ciel , avec nos puissantes fusées...Voir la "Station orbitale ISIS"...La religion ,c'est l'opium du peuple...!!!

Si vous ne croyez ni dans la résurrection des morts, ni dans celle du christ, ni dans la vie après la mort, je ne vois pas en quoi en vous êtes croyant...

le catholicisme moderne est chose complexe et pleine de surprises théoriques

http://www.lesinfluences.fr/Le-nouveau-chic-theologien.html

La bible c'est la même chose, c'est aussi une compilation de textes et croyances plus anciennes destinées à embrigader les gens.

Interview très intéressante et qui remplit son rôle : donner envie de lire le livre de Philip LeRoy, "La porte du Messie".

Les objectifs de cet auteur (apporter de la nouveauté au genre, appuyer le roman sur des éléments solides, susciter l'interrogation...) sont louables. Ils me font penser au livre "Sous l'oeil de Judas" de Régis Moreau, que je trouve être exactement dans cette veine. On voudrait plus de livres comme ces deux là, et moins de la soupe formatée (et consensuelle) qu'on nous sert à grand renfort de pub !

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/37399

banane

la religion c est une éducation, c est tout...

Domnique

Précision concernant le début de l'origine du monde:  on dit, un targui, des touareg

Guerisseur Kpessou

je suis entrain de lire "La porte du Messie" ce que je lis est ahurissant et d'une importance, le moins qu'on puisse dire capitale. Si ce que nous révèle  Phillipe Leroy est  sérieux alors une confrontation avec les savants de l'islam et autres théologiens s'impose et le plus vite possible. C'est le droit des croyants toutes religions confondues de connaitre la vérité. "Vous" ne pouvez pas nous laisser dans le doute sur ce que nous basons notre vie d'ici bas.