Infinity 8, tome 1 – Romance et macchabées

L’YSS Infinity fonce à travers l’espace pour rejoindre la galaxie d’Andromède, avec à son bord plus de 800 000 passagers appartenant à plusieurs centaines d’espèces d’extra-terrestres. L’humaine Yoko Karen, agent de sécurité en congé, profite de son temps libre pour recherche un conjoint à l’ADN parfait : en effet, dans le futur, donner naissance à un enfant fait gagner cinq années de service.

Seulement les vacances de Yoko tournent court car L’Infinity doit faire face à une situation d’urgence. Le vaisseau a dû faire un arrêt inattendu, bloqué par un amas hétéroclite de vaisseaux, de bouts de planètes, de monuments, etc.

La Confédération Intergalactique a demandé qu’on mène l’enquête sans plus attendre, jusqu’à ce qu’un vaisseau officiel rejoigne l’Infinity dans deux semaines.

Le capitaine de l’Infinity est de la race extra-terrestre des Tonn Shär, une espèce ancestrale capable d’explorer une trame temporelle durant 8 heures et ensuite de revenir en arrière ou de poursuivre la trame en cours. Et ce, huit fois de suite au maximum. Cet avantage doit permettre de recueillir un maximum d’informations.

Mais quand Yoko Karen quitte l’Infinity pour explorer l’amas, la situation se complique : des Kornaliens, une espèce nécrophage, se révolte ! Seule solution pour s’en débarrasser : les expulser du vaisseau vers l’amas où enquête l’agent Karen…

 

Une héroïne en péril, une combinaison spatiale moulante, un globe en verre en guise de casque, un pistolet laser des années 30… Vous pouvez vous fier à cette couverture alléchante : Lewis Trondheim et Zep signent un premier tome en forme d’hommage aux pulps magazines de science-fiction. Sans oublier le trait de Dominique Bertail.

 

Les aventures de l’YSS Infinity plongent leurs racines dans le space opera pur jus, avec pour objectif affiché et affirmé de distraire le lecteur. On oublie donc la science-fiction pompeuse : place à l’action, au suspens… et à l’humour ! Car Zep et Trondheim imaginent des dialogues et des situations truculentes. Comme par exemple ces Kornaliens nécrophages qui aspirent la personnalité de leur victime au fur et à mesure de leur digestion : quand ils dévorent un seigneur de guerre, attention aux dégâts !

 

Le pouvoir sur le temps du Tonn Shär ne sert pas dans cette histoire et on ne comprend qu’à la fin qu’il va servir de prétexte à lancer les tomes suivants. Je trouve que cela donne une sensation un peu curieuse, et on reste un peu sur sa fin concernant ce point précis. Un peu comme si on vous promettait un développement qui ne vient jamais, du moins pas dans ce premier tome.

 

L’aventure Infinity 8 commence de manière légère. Et ce n’est pas une critique, bien au contraire : Zep et Trondheim signe une introduction totalement décomplexée, à milles années-lumière d’une science-fiction pompeuse, qui une fois terminée donne envie de se plonger dans la suite pour connaître les tenants et aboutissants de l’intrigue. Très prometteur.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

 

Lewis Trondheim, Zep (scénario), Dominique Bertail (dessin)

Infinity 8, tome 1 – Romance et macchabées

Édité en France par Rue de Sèvres (25 janvier 2017)

96 pages en couleurs, sur papier glacé et sous couverture dure

17,00 euros

ISBN : 978-2369812579

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