"La mort peut danser", la musique de l'autre monde

Un vieux routier toujours vert

 

Né en 1956, Jean-Marc Ligny publie sa première nouvelle en 1978 dans une anthologie publiée chez   Présence du futur. Prolixe, on lui doit des cycles fameux, comme Les voleurs de rêve (publiés chez Fleuve noir dans les années 80) ou des romans plus ambitieux (et aussi politiques), comme Jihad ou le cycle inauguré par Aqua (imaginant les guerres de l’eau dans un monde en plein réchauffement climatique). La mort peut danser fut publié originellement publiée chez Denoël dans la collection Présence du fantastique en 1994 et témoigne du goût de Ligny, musicien, du goût pour les cocktails détonnants !

 

Rock et magie

 

Au début des années 80, Bran et Alyz, couple de musiciens rock en pleine déconfiture, s’installent dans un manoir du XIIième siècle, déniché grâce à la famille de la jeune femme. Très vite, l’ambiance du lieu les pousse à enregistrer une musique radicalement différente de ce qu’ils ont joué ou entendu auparavant. Ils fondent un nouveau groupe, La mort Peut Danser et, grâce à Alyz, ils rencontrent un succès grandissant. Mais Alyz semble de plus en plus étrange, hantée par l’histoire d’une sorcière, Forgaill, brûlée par l’église huit cent ans auparavant : Alyz prépare-t-elle le retour des morts par sa musique ?

 

Rock et fantastique

 

Admiratif de la musique du groupe Dead can dance (tiens tiens), Jean-Marc Ligny livre ici un roman fascinant, hanté et plein de références à la culture et aux dieux celtes. La mort peut danser s’inscrit également dans un sillon de romans SF et fantastiques pétris par le rock : citons par exemple Armageddon Rag de George R.R.Martin (où les morts et les esprits essaient également de revenir dans le monde des vivants). Pourquoi ne pas tenter l’expérience ?

 

Sylvain Bonnet

 

Jean-Marc Ligny, La mort peut danser, Gallimard folio sf, mai 2014, 400 pages, 7,90 €

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