La poésie biologique de Françoise Clédat

Ce livre est celui des frontières et des passages  entre le règne de l'humain et ceux de l'animal, du végétal et du minéral. S'y jouxtent surtout la vie et la mort, mais aussi les genres, diverses sciences et bien sûr la poésie.
Françoise Clédat les découvre dans divers lieux : d'abord celui de son corps comme dans les bois ou sa bibliothèque. Tout tient entre retenue et perte afin d'atteindre une forme de liberté dans le fait d'être présent au monde au-delà de ce qui la tue.
Tout se rejoint entre dedans et dehors, là où l'état de mortel n'est pas un aboutissement même si l'auteure a payé de sa personne (par son cancer) pour savoir ce qu'il en est de la vie. La créatrice à sa manière la glorifie.
Mais cela n'a rien d'irrationnel en ce qui tient plus d'un défi qu'un déni. C'est ce qui donne à ce livre son aspect si prégnant. Toute une lutte est là par la force des mots et leurs opérations. Ils embrassent ici tous les domaines de connaissance pour que par l'écriture se dessine un être plus que réparé : neuf en des espaces en élargissements progressifs.

Jean-Paul Gavard-Perret

Françoise Clédat, Les parentés inhumaines, Tarabuste éditeur, avril 2023, 134 p.-, 15€

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.