Véronique Sablery et Philippe Boutibonnes : la communauté inavouable

                   



 

 

Dans leur opposition et leur complémentarité  les œuvres croisées de Véronique Sablery et Philippe Boutibonnes créent tout un jeu de répons par l’épreuve du temps et des images du passé et du présent. Moins qu’une déconstruction (cette panacée) s’instruit en un face à face signe de richesse, de recherche, de regard vers l’infini : ce qu’on pourrait nommer un temps pur jaillit par le jeu de l’advenu et des ténèbres creuses entre transparence et opacité.

 

Les deux œuvres et leur « communauté inavouable » provoquent des réactions émotives et intellectuelles fortes. Elles s’approchent du secret de l’être par la confrontation de la figuration et de l’abstraction, des formes et de « l’informe », du passé et du présent selon une énergie duelle. Les deux approches amènent à la redéfinition du temps : leur « opposition » est active. Elle crée une alchimie en deux mouvements qui semblent voguer à double courant en un vivier d’une richesse subtile : surgit l’éblouissement du gouffre temporel aux aguets de sa glaise et de son empreinte primitive comme à venir  entre escapade et éclaboussure à l’épreuve ici d’un présent « alchimiste ».

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

 Véronique Sablery « Eternels », Philippe Boutibonnes, « Col Tempo », Le Quatorze, Caen, du 6 au 14 juin.

 

 

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