Tous ceux qui tombent : Pierre Lepère

Étant donné les orages que nous donnent à lire Lepère – et comme témoignent ses anti-héros – c'est un sauve qui pleut la vie qui s'annonce. Elle est là toujours sur le point de finir.
Il n'est pas question pour autant d'en faire une choucroute sauf pour ceux qui sont sur le point de disparaître séance tenante au nom de folies meurtrières perpétrées par celles et ceux qui ne se contentent pas de glaive pour faire retentir le glas.

Cela mis à part – même si c'est l'essentiel – de telles nouvelles sont les plus vivantes qui soient. Et leur mise en demeure ou au tombeau laisse le lecteur dans un état proche de l'Arkansas qui pour certains sudistes fait l'art sans nasse
Les amateurs d'Opinel et de fleurs vénéneuses feront leurs choux gras  de cadavres encore saignants. Ayant fini d'ajouter leurs grains de sel, ils deviennent les ingrédients de tels victimes d'instants fatals. Ces potes au feu permettent d'assouvir les ragouts et les couleurs de lecteurs indolents comme de ceux qui aiment s'exciter le bocal de rifs hifi ou de meurtres express en Orient ou ailleurs.
 

Jean-Paul Gavard-Perret

Pierre Lepère, Le bal des absents, coll. Bleu Turquin, Éditions Douro, mars 2022, 96 P;6, 16 €

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