Voulant toujours apaiser les outrages qu'il occasionne à la langue Jacques Merceron désire prouver qu'il est plus correct qu'il en a l'air et garde sous les aisselles une glose plus comique que glauque. Poly-chineur de type affectueux de la catachrèse et de l'hypallage il fait de certaines figures de style une question de principe actif comme il en existe dans toute lessive de bonne qualité.
Existe dans ses vers irréguliers ou classique des paquets d'endives Bonne foi  et d'hormones propres à émoustiller bien des ânes au seins clairs .
Bref, la faconde est de mise là où  s'éprouve une faim de partie où planent des zèles qui ne craignent pas les râteaux à la méduse. Rejetant aux calendes grecques l'automobile pétaradante et les accords des on, Merceron l'imperturbable, parfait  dragueur de mimines, fait de son show musclé un bar à basse ou un garage où croupissent des huiles de vits d'ange.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jacques Merceron, L'Écart des six ifs et autres fatrasies, coll. Bleu Turquin, éditions Douro, novembre 2023, 86 p.-, 12€