La Commune comme si vous y étiez

La fin du XIXe siècle fut houleuse. Les Gilets Jaunes de l’époque se nommait les Communards. Et tous les coups étaient permis. Des deux côtés, si bien que l’on comptait les morts par dizaines, centaines, selon les soulèvements. Après les premiers revers de 1848, mars 1871 (découlant du siège de Paris par les Prussiens en 1870) fut l’apothéose.
Qui se solda par la semaine sanglante en mai.

Nous débutons notre histoire en juillet 1871. La traque aux rebelles se poursuit. Descente de police à trois heures du matin. On cherche les derniers insurgés. On rafle sans ménagements. Déjà plus de huit cens femmes emprisonnées. Courbet détenu à Versailles. On ne fait pas dans la dentelle.

Dans le Marais, un immeuble sert de planque. On y suivra Josée Meunier, jeune femme ayant perdu sa petite fille et Albert Theisz, bronzier en fuite. Les deux vont s’aimer dans une fuite éperdue à Londres. Faux passeport. Déguisements. Teinture. Digne d’une Mission impossible, ainsi grimé Albert par le premier. Josée le rejoint par la suite. Londres est tout aussi dure que Paris. Les deux amoureux vivront d’expédients. Pensant rentrer un jour… Avec tous les risques que cela engendrera.

Michèle Audin plonge son enquête dans un catalogue de faits réels. Elle se contente de combler quelques blancs. Roman nous dit la couverture. Historique pourrait-on ajouter. Voire récit, plutôt. Épopée tragique dans un monde qui ne l’était pas moins. Un monde qui ressemble terriblement au nôtre, à ce qu’il est en train de devenir et dont personne ne semble prendre la mesure. Un livre donc utile. Mieux vaut prévenir que guérir.

 

Annabelle Hautecontre

 

Michèle Audin, Josée Meunier 19, rue des Juifs, coll. L’arbalète, Gallimard, mars 2021, 195 p.-, 17 €
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