Annick Geille est écrivain, critique littéraire et journaliste. Elle rédige une rubrique mensuelle pour le journal Service Littéraire et dirige la Sélection en ligne du Salon littéraire. Elle vient de publier son onzième roman, Rien que la mer, aux éditions La Grande Ourse.

Lionel Duroy. Extrait de : Vertiges


EXTRAIT >
Et maintenant je me demande ce qu’Esther pouvait bien penser tandis que je courais dans tous les sens à la recherche d’une cabine téléphonique, ce soir d’octobre 1990, et qu’elle me suivait, silencieuse et désolée. Oui, tant d’années après, c’est ainsi que je me souviens d’elle et ce sont les mots qui me viennent, silencieuse et désolée. Elle aurait pu ne pas être là, je ne lui prêtais plus aucune attention, soudain je m’élançais, croyant avoir aperçu une cabine, puis je revenais sur mes pas, je n’avais plus de souffle, par moments j’enfouissais mon visage dans mes mains puis je me tirais les cheveux en arrière, je m’entendais murmurer oh non, par pitié, non, non, j’étais en train de me consumer, de sombrer dans la folie, de mourir, et je savais Esther incapable de me réconforter. Mais non, c’est absolument faux, Esther aurait parfaitement su me réconforter, trouver les gestes, trouver les mots. La vérité, me dis-je, tandis que je me remémore cette soirée, tant d’années après, dans cet appartement du petit Trocadéro où je viens d’emménager, c’est que je n’avais pas voulu rapporter à Esther ce que j’avais vu l’après-midi même. Cela m’avait semblé impossible. Augustin, aurait-elle dit, mais pourquoi es-tu allé ouvrir ce lit ? Pourquoi es-tu monté dans leur chambre ? Dans ma chambre, Esther, aurais-je aussitôt rétorqué, hors de moi, tu as l’air d’oublier que c’est encore ma chambre, que c’est encore mon lit. J’avais rencontré Esther un mois plus tôt peut-être, on se voyait l’après-midi chez elle, mais je dormais encore là-bas, à Veyrière, dans cette maison que j’avais partagée avec Cécile et nos deux enfants. Je dormais encore là-bas, avec Cécile si elle était présente, et bien que sachant qu’elle avait un autre homme dans sa vie depuis des mois et des mois. Elle s’emboîtait dans mon dos, comme elle l’avait toujours fait, un bras sous son oreiller, l’autre m’enlaçant la poitrine, et elle disait bonne nuit, Augustin. Je répondais oui, dors bien toi aussi, et si par hasard l’idée me traversait qu’elle avait passé l’après-midi à l’hôtel avec Markus, je m’efforçais de penser à une chose susceptible de me distraire, le gazon que j’avais planté au printemps, par exemple, arrosé copieusement tout l’été, et que j’allais tondre pour la troisième fois, ou le nouveau livre que je démarrais, ou encore le plaisir que j’avais à rouler sur mon vieux Singer, le plus beau de mes vélos, depuis qu’il avait été entièrement révisé chez Alex Singer, son constructeur. Je m’efforçais de ne jamais songer à Cécile dans une chambre d’hôtel avec cet homme qui avait été mon ami. Ou même simplement à Cécile donnant la main à cet homme. Jamais, je me l’interdisais absolument. Mais cet après-midi-là, rentrant plus tôt que prévu d’un voyage à Lyon, il m’avait soudain semblé que notre maison de Veyrière tremblait de leur présence à tous les deux. Je ne saurais pas dire ce qui avait éveillé ma conscience aussitôt la porte ouverte, la table encombrée des restes d’un repas pris à la va-vite, peut-être, du pain, des croûtes de fromage, des épluchures de pommes, au milieu desquels émergeaient la cafetière et deux tasses, dont l’une n’avait pas été bue, ou l’air, l’air ambiant, qu’on aurait dit chargé d’une excitation qui avait touché mes sens, et j’allais écrire ma sensualité, au point qu’encore sur le seuil de notre grande pièce en rez-de-jardin je m’étais annoncé, saisi d’un pressentiment – Cécile ! Tu es là, Cécile ? avais-je crié. C’est moi, on m’a annulé une rencontre, j’ai pris le premier train pour Villedieu. Comme personne ne me répondait, je m’étais avancé dans notre maison, mais à pas feutrés, comme un voleur. J’avais atteint la cuisine, traversé la lingerie et, parvenu au seuil des chambres de nos enfants dont les portes étaient mitoyennes, j’avais tendu le cou dans l’une, puis dans l’autre, pour constater qu’elles étaient vides, des jouets et des petits vêtements traînant sur le plancher. Alors j’avais pris l’escalier vers notre chambre et mon bureau, et tout en grimpant je m’étais remis à appeler Cécile ! Tu es là, Cécile ? bien que n’entendant aucun bruit, n’est-ce pas, mais frappé de frayeur, le souffle court, tant le sentiment de leur présence était intense. Personne dans mon bureau, personne non plus dans notre chambre. Cependant, le lit avait retenu mon attention. Il n’était pas dans le désordre où nous le laissions habituellement, Cécile et moi, nos oreillers enfoncés côte à côte, la couette rejetée en boule vers le pied, non, quelqu’un avait pris soin de le recouvrir à la hâte, sans se préoccuper pour autant de ramasser l’oreiller de Cécile qui gisait au sol. Je m’étais approché, je pouvais entendre mon cœur cogner, et aussi une voix minuscule me souffler de partir, de ne rien entreprendre, preuve que je savais, déjà, mais au lieu de ça j’avais soulevé la couette et alors j’étais demeuré un instant sidéré, ne respirant plus : notre drap était maculé de sang. Il m’avait fallu quelques secondes pour accepter l’idée qu’ils avaient fait l’amour dans notre lit tandis que Cécile avait ses règles. J’aurais pu laisser retomber la couette, m’en aller comme j’étais venu, puis me convaincre que je n’avais rien vu, mais on aurait dit que je voulais savoir, au contraire, car mon cerveau, comme pris de frénésie, s’était mis à tenter de reconstituer la scène en fonction de l’abondance des taches et de leur disposition à un certain endroit du lit. Je pouvais facilement deviner la place qu’avait occupée Cécile tandis que cet homme qui avait été mon ami la pénétrait, allait et venait en elle, et ensuite de quel côté il était retombé après avoir joui, laissant sur le drap la trace de son sexe trempé de sang qui m’avait semblé d’une longueur exceptionnelle.

Après ça, j’avais quitté précipitamment notre maison, et plutôt que de prendre le tramway, j’avais continué de courir jusqu’à Villedieu, le visage en feu et les yeux brûlants, comme si on m’avait battu. Parvenu rue Pavée, j’avais bu d’un trait un diabolo menthe au zinc d’un café et demandé une cigarette à mon voisin. Alors, petit à petit, j’avais recouvré mes esprits. Esther, m’étais-je dit, je vais appeler Esther. Le cafetier m’avait désigné le téléphone mural et presque aussitôt Esther avait décroché.

— Oh, c’est toi.

— Esther...

— Tu sais, juste reconnaître ta voix, avait-elle dit plus bas, c’est déjà du plaisir.

Je pouvais l’imaginer assise devant un dossier, dans la grande salle de conférences où travaillaient les stagiaires, entourée d’une ruche d’autres avocats, et murmurant dans le combiné à l’abri de ses mains pour qu’on ne l’entende pas.

— Tu ne veux pas qu’on dîne ensemble, ce soir ? avais-je proposé.

— Si, bien sûr.

— Ça ne sera pas trop tôt si je passe te prendre vers sept heures ?

— Non, comme ça on aura le temps de se promener. Mais ça va, Augustin ? Tu as la voix éteinte, on dirait.

— Ça va.

— Alors à tout à l’heure, prends bien soin de toi.

Après quelques jours seulement elle avait eu cette expression, prends bien soin de toi. Elle n’ajoutait pas encore mon chéri. Prends bien soin de toi, mon chéri. Elle le dirait bientôt.

Les deux heures qu’il me restait avant notre rendez-vous, je les avais passées à descendre à pied vers la rue Léon-Blum où se trouvait son bureau, puis à arpenter le quartier. Dans mon souvenir, je m’étais livré durant toute cette marche à un vif débat intérieur, songeant intensément à Esther que je n’aimais pas encore, à sa beauté qui me troublait, me flattait aussi, tentant de me convaincre que la blessure que venait de me porter Cécile (par ma faute, c’était entendu, elle n’avait rien fait pour que je tombe sur leur drap de lit et sans doute escomptait-elle le changer avant mon retour), que la blessure que venait de me porter Cécile sans le vouloir ne pesait pas grand-chose au regard de l’aventure que nous entreprenions, Esther et moi. Et j’y étais parvenu, m’avait-il semblé, tandis qu’adossé à un lampadaire j’attendais calmement Esther au pied de son immeuble.

Elle avait surgi dans le soir doux et cendré de cet automne 1990, son chignon de Gitane à moitié défait, avançant vers moi le rouge au front, me regardant de biais comme si c’était trop d’émotion pour elle de me découvrir là, habillée d’un petit haut flottant et d’un jean trop grand, la taille prise dans un ceinturon d’homme, néanmoins chaussée de talons hauts, et dans la seconde où je l’avais vue j’avais su qu’elle ne serait pas de taille à effacer la blessure de Cécile. Qu’elle ne serait pas de taille, non, en dépit de sa beauté et de toute l’attente qui émanait d’elle. Bien sûr, je le sais aujourd’hui, il aurait fallu que ce soit Cécile elle-même qui apparaisse, Cécile redevenue celle qui m’avait aimé bien des années plus tôt et qui, au contraire d’Esther, se serait jetée à mon cou sans façon pour me coller sa langue entre les lèvres. Cécile n’était pas pudique, ça ne la dérangeait pas qu’on s’embrasse et qu’on se caresse sur un trottoir, en plein passage. Oui, seule Cécile elle-même aurait eu le pouvoir d’éteindre la chose, par sa présence, par ses baisers, tais-toi, tais-toi, embrasse-moi, aurait-elle dit, c’est toi que j’aime. Et je l’aurais crue.

Esther ne m’avait pas embrassé, juste effleuré la joue du bout des doigts, comme par inadvertance, et aussitôt nous avions quitté ce quartier où trop de gens la connaissaient, disait-elle, pour monter vers les petites rues derrière le palais de justice. Là, seulement, elle avait pris ma main.

— Tout à l’heure, quand il fera nuit, tu voudras bien m’embrasser ? avait-elle chuchoté sans me regarder.

J’avais acquiescé distraitement, peut-être même n’avais-je pas compris ce qu’elle me demandait, j’étais ailleurs, très loin d’elle, de nouveau dans notre chambre de Veyrière en train de me figurer Markus allant et venant dans le ventre de Cécile, puis jouissant en elle, avant de retomber sur le côté et de laisser traîner sa queue, sa queue trempée de sang qui m’avait paru d’une longueur exceptionnelle.

— Esther, avais-je dit sourdement, je dois téléphoner.

— Oh, bien sûr ! On va trouver une cabine...

— Tout de suite, c’est très urgent.

Nous nous étions lâché la main, mais la première cabine vers laquelle je m’étais dirigé était occupée et une personne attendait son tour. Je me souviens que la souffrance était déjà si incandescente en moi à ce moment-là que le désir de me fracasser le front contre l’angle de la cabine m’avait effleuré, pour que ça passe, pour ne plus penser à la scène et que le choc me précipite dans l’évanouissement et le repos.

— Oh merde, merde ! avais-je marmonné, cherchant fébrilement des yeux une autre cabine.

Et c’est alors que je m’étais mis à courir dans tous les sens, ne me préoccupant plus du tout d’Esther mais croisant par ins­tants son regard désolé.

Aujourd’hui seulement je me demande ce qu’elle a bien pu penser ce soir-là. Aujourd’hui que plus de vingt années se sont écoulées depuis cette soirée et que nous venons de nous séparer, Esther et moi, elle restée là-bas, dans notre maison du quartier de l’ancienne briqueterie avec notre plus jeune fille, moi dans cet appartement du petit Trocadéro, le quartier chic de Villedieu, où je viens d’emménager et me mets aussitôt à écrire. Pourquoi était-elle demeurée obstinément silencieuse, ne me posant aucune question ? Pourquoi ne s’était-elle pas mise en colère, constatant qu’elle ne comptait plus à mes yeux, que je ne lui expliquais rien, que je l’avais oubliée pour ainsi dire ? Quelques mois plus tard, susceptible comme je la connais, elle m’aurait planté là et serait partie dîner avec une amie. Mais ce soir-là, elle m’avait observé courir dans tous les sens, m’arracher les cheveux, devenir fou, sans rien tenter. Avait-elle deviné que notre aventure, encore si fragile, se serait arrêtée net si je m’étais mis à parler ? C’est l’explication qui me vient à l’instant. Deviné qu’elle devait se tenir à l’écart, qu’elle ne devait rien savoir de la chose qui m’avait précipité dans cet état parce qu’alors elle ne pourrait plus m’aimer comme elle l’entendait, ou plutôt me convoiter, oui, c’est exactement le mot, me convoiter avec cet appétit qu’elle avait exprimé dès notre rencontre. Comment aurait-elle pu continuer de vouloir un tel homme ? me dis-je, me remémorant ce qui était survenu ensuite.

J’avais enfin découvert une cabine inoccupée, et quand Violetta avait décroché je m’étais aussitôt mis à la supplier :

— Oh ! Violetta, il faut que tu trouves des mots pour me sauver... j’ai tellement mal, je t’en supplie...

— Augustin ! Tu devais me rappeler la semaine dernière, et puis quand j’ai vu que tu n’appelais pas, j’ai pensé...

Avec cet accent espagnol qui d’ordinaire me réconfortait.

— Je ne peux pas, Violetta, je vais mourir, je ne peux pas supporter...

Alors je m’étais surpris à sangloter dans l’appareil sans même me demander si Esther ne m’épiait pas depuis le trot­toir d’en face (mais non, elle ne m’avait pas suivi, elle m’attendait plus loin devant la vitrine d’un marchand de vin, j’en avais eu la preuve en sortant).

— Ce sont des moments, Augustin, tu le sais, avait repris doucement Violetta. Ce sont des moments. Quelque temps plus tard, on s’aperçoit qu’ils ne provoquent plus en nous la même douleur.

— Oui, mais là je vais en mourir...

— Veux-tu passer au cabinet ? J’allais partir, mais je t’attends...

— Non, je ne peux pas, je ne suis pas seul... J’ai besoin que tu me dises... que tu me dises comment faire avec cette chose que j’ai vue et qui est en train de tout emporter.

Et là je lui avais raconté le sang de Cécile, en hurlant dans le combiné et tout en sanglotant par moments, Cécile qui avait laissé Markus lui faire l’amour dans notre lit alors qu’elle avait ses règles, un truc que nous faisions parfois, mais parce que c’était moi, Violetta, tu comprends ? tu comprends, n’est-ce pas ? seulement parce que c’était moi, Cécile disait com­ment peux-tu avoir envie de faire l’amour quand j’ai mes règles, Augustin, alors que tu tournes de l’œil quand tu vois une goutte de sang ? mais Cécile, je disais, ton sang ne me dégoûte pas, tu es la seule personne au monde dont le sang ne me dégoûte pas, rappelle-toi les premières années, tu saignais tout le temps du nez et jamais je ne suis tombé dans les pommes, jamais, je te préparais des mèches de coton hémostatique, un sucre imbibé de menthe, et puis j’allais te chercher un verre d’eau rappelle-toi, et rappelle-toi combien j’ai été présent quand tu as accouché de nos enfants, j’étais là, j’ai vu le sang qui s’échappait de ton ventre et je me retenais de pleurer d’émotion, d’amour, ton sang ne me dégoûte pas, Cécile, rien ne me dégoûte en toi, je me demande même si te faire l’amour quand tu as tes règles ne me bouleverse pas encore plus parce que c’est comme si on mélangeait ce qui coule en nous dans le secret de nos corps, comme si je touchais ton âme, mon amour, mon trésor, et tu sais, Violetta, je l’entendais rire tout bas dans la nuit, tu as toujours de ces idées, Augustin, disait-elle, tu as toujours de ces idées, mais bon, viens si tu veux, viens si tu as tellement envie, mais faisons au moins attention de ne pas tacher les draps et le matelas, et je disais oui, on va faire attention, et tiens, je vais même aller chercher une serviette-éponge et comme ça on sera tranquilles, et je courais à la salle de bains attraper une serviette que je glissais sous Cécile, et on faisait l’amour plus tendrement et plus longuement que d’habitude, elle était un peu tendue au début mais ensuite elle oubliait et se laissait aller, et quand je me retirais je faisais encore attention à ne pas tacher, oh ! Violetta, pourquoi a-t-elle laissé Markus ?... pendant ses règles, je veux dire... son sang, son sang, il n’y avait que moi, il était à moi.

— Je t’aime tendrement, Augustin, avait dit Violetta quand je m’étais enfin tu.

Et puis elle s’était mise à parler, parler, parler. Je suis incapable de me rappeler ce qu’elle m’avait expliqué à propos du sang de Cécile, de Cécile elle-même, de Markus aussi, mais comme chaque fois avec Violetta j’avais eu le sentiment d’être un homme exceptionnel injustement frappé par le destin. Et, bien sûr, c’était cela que j’avais envie d’entendre.

 

© Julliard 2013

© Photo : Pauline Duroy

 

 

Quatrième de couverture > Un écrivain, Augustin, vient de se séparer de la femme qu’il a passionnément aimée. Cette rupture le précipite dans une immense détresse. Il cherche alors à exprimer l’indicible : tout ce qui se joue de si mystérieux, de si vertigineux, dans le huis clos d’un couple. Tandis qu’il écrit sur son intimité avec Esther, le souvenir lui revient des autres femmes qui ont traversé sa vie. Où se construit l’émotion que l’on éprouve soudain pour un visage ? Pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre ? Où se construit l’idée même de l’amour ? Dans l’enfance, bien sûr. Il revient au couple de ses parents, à cette époque si troublante de sa vie, pour tenter d’y déceler l’origine de ses échecs amoureux.

Depuis des années, livre après livre, Lionel Duroy tente de démêler l’imbroglio d’informations, de sensations, d’émotions qui tissent l’histoire d’une vie. Comme il l’avait si bien réussi dans Le Chagrin, et avec ce style parfaitement maîtrisé qui est le sien, il nous entraîne cette fois, dans une veine purement romanesque, à travers les méandres de nos sentiments les plus secrets et s’interroge sur les difficultés de son personnage à réussir sa vie sentimentale. Qu’est-ce qu’aimer ?

 

Lionel Duroy est l’auteur d’une quinzaine de livres dont Écrire, Méfiez-vous des écrivains, Trois couples en quête d’orages et Priez pour nous, ces deux derniers ayant été adaptés au cinéma. En 2010, le succès du Chagrin lui apporte une reconnaissance à la mesure de son talent. Son dernier roman, L’Hiver des hommes, a reçu le prix Renaudot des lycéens 2012 et le prix Joseph Kessel 2013.

 

Pages choisies par Annick Geille

 

Lionel Duroy. Vertiges, Julliard, août 2013, 480 pages, 21 €

 

 

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