Résumés et analyse des grandes œuvres de la littérature classique et moderne.

La Divine comédie de Dante : Résumé


Résumé : La Divine comédie de Dante Alighieri (1307-1321)

 

Avant de pénétrer d'abord dans les Cercles de l'enfer, il est indispensable de jeter un coup d'œil sur l'ensemble de la Divine Comédie afin de bien se représenter cet Univers imaginaire tel que Dante l'a décrit.

 

Lucifer, chef des Anges rebelles, a été précipité par Dieu du haut du Ciel sur la Terre. Il y tombe, la tête la première, s'y enfonce jusqu'au centre du Globe où il est condamné à rester fixé dans d'énormes masses de glace. La Terre, occupant elle-même, d'après Ptolémée, le centre de l'Univers, Lucifer se trouve, par conséquent, précisément au centre de cet Univers. Sur lui repose l'Enfer tout entier, que sa formidable chute a creusé dans la Terre sous la forme d'un cône renversé, d'un immense entonnoir, dont le grand côté — l'entrée — est à la surface de la Terre et le plus petit au centre.

 

Le système cosmographique décrit par Dante n'est pas le fruit de sa seule imagination. Il résulte aussi des données diverses de l'époque et des traditions antérieures. La Bible, la Mythologie, Aristote. Ptolémée, les Pères de l'Eglise, les écrivains de l'Antiquité et du Moyen Age, etc., ont fourni au poète les principaux matériaux de sa vision.

 

L'Enfer est divisé en neuf Cercles concentriques superposés, sortes de galeries longeant les parois cylindriques du cône. Dans ces galeries sont placés les damnés, classés d'après leurs crimes.

Ces Cercles, de plus en plus petits, comportent des tourments appropriés, de plus en plus terribles à mesure que l'on descend.

Ils sont parfois subdivisés en autant de compartiments que le Vice général qui y est châtié offre d'espèces différentes.

 

Au fond de l'Enfer se trouve l'entrée difficile (interdite et impossible aux damnés) d'un long souterrain, qui fait suite à l'Enfer et conduit au côté de la Terre opposé à celui où se trouve l'entrée de l'Enfer. Ce souterrain aboutit au pied d'une montagne colossale, entièrement entourée d'eau et située au centre de l'hémisphère désert de la Terre, aux antipodes de Jérusalem, qui occupe le centre de l'hémisphère habité.

Cette montagne, c'est le Purgatoire.

 

Arrivé là, Dante a donc parcouru en entier le diamètre terrestre, dont le premier rayon est occupé par l'Enfer et le second par le souterrain de sortie.

La montagne purgatoriale a été formée, d'un seul coup, par la masse terrestre chassée en dehors de la Terre par la violente chute de Lucifer. Il est donc compréhensible que le Purgatoire affecte la forme contraire à celle de l'Enfer: une montagne au lieu d'un cône renversé et vide.

Au lieu de descendre, comme dans l'Enfer, on monte.

 

Le Purgatoire est divisé aussi en sept Cercles ou girons (girone).

Au sommet est le Paradis terrestre ou jardin d'Éden. Une ligne droite partant de l'Éden et tirée jusqu'à Jérusalem passerait donc au centre de tous les Girons du Purgatoire et de tous les Cercles de l'Enfer, au centre de la Terre et de l'Univers.

 

Dans chaque Cercle du Purgatoire les pécheurs trouvent successivement l'expiation de leurs fautes et la purification graduelle de leur âme en contemplant, sous diverses apparences, des exemples de la vertu opposée à leur vice.

 

Le Paradis est divisé en neuf sphères dont la révolution autour de la s'opère Terre. Plus on s'élève de sphère en sphère, plus les Vertus qui s'y trouvent sont pures, plus leur félicité est grande, car ils sont plus rapprochés de Dieu. Enfin, au plus haut des Cieux résident la Trinité et les mystères chrétiens.

 

C'est Béatrice qui vient, au seuil du Paradis, remplacer Virgile pour guider le Poète.

Arrivé au haut du Paradis, Dante succombe à l'éclat d'une vision que ses regards humains sont impuissants à contempler; et, de même qu'un sommeil pesant l'a empêché de connaître la route qui l'a conduit dans l'Enfer, de même la splendeur divine qui l'éblouit l'empêche de connaître le chemin qui le ramène du Paradis à la Terre.

 

Le titre donné par Dante à son poème n'est pas : La Divine Comédie, mais simplement : La Comédie.

Par le mot Comédie, le poète entendait, suivant l'usage de son temps, une œuvre écrite en langue vulgaire moderne, par opposition à Tragédie, désignant une œuvre de l'Antiquité, écrite en une langue considérée comme plus savante et plus noble. De plus, la conclusion de son poème étant heureuse, justifiait aussi l'appellation de Comédie par opposition à celle qui se termine par une catastrophe. Ainsi quand il parle de l'Enéide (Enfer, XX, 113) il l'appelle Tragédie, et dans les deux seuls passages où il parle de son propre poème

 

 

[Dante Alighieri, Méliot, Adolphe. La divine comédie / Dante Alighieri ; traduite et commentée par A. Méliot. Garnier Frères. 1908]

2 commentaires

en ce qui me concerne je perçois la phrase "Tu me rends si content quand tu résous mes doutes, que le doute m'est doux autant que le savoir." comme une paresse de l'esprit qui refuse de percevoir le doute comme "le sel de l'esprit" (Alain), mais préfère se laisser porter par le choix de l'autre, et ainsi ne pas choisir soi-même.

conte.

Joan B

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