Gérard Titus-Carmel en interrogations
Dans la transfiguration des apparences, Titus-Carmel interpelle le corps et le monde. Il les métamorphose en changeant de registre et en créant un appel d’air.
Appelant pour se faire à l’inachèvement vital, Titus-Carmel ne cesse de mettre en place des dispositifs extrêmement rigoureux de dérèglement des "images". Il fait dans ses poèmes jouer la langue qui est, forcément, nulle part ailleurs.
D’où ce chassé-croisé afin de casser ou de signaler les chausse-trappes du langage (poétique ou plastique) pour essayer de tenir au plus près du réel tel qu'il est et non tel qu'il apparaît, ce qui évidemment tient le poète au besoin d’écrire, et l'artiste au besoin de dessiner.
Jean-Paul Gavard-Perret
Gérard Titus-Carmel, Zelliges, illustrations de l’auteur, Fata Morgana, mars 2024, 72 p.-, 16€
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