Jean-Michel Béquié : jouer la montre

Travail d’émotion  mais aussi d’ascèse, le récit prouve (sans didactisme) que certains maux existentiels ne guérissent pas sous l'effet de la parole (placebo) mais de l’image. Celle-ci permet de. trouver autre chose. Pour autant  la parole ne s'épuise pas dans sa recherche du Sens,
Dès lors au mystère des mots on peut croire à la magie de l’image. À condition, bien sûr, d’épuiser ses ressources acquises afin de la faire suinter autrement au sein d’une logique flottante mais concertée. En fin de compte surgit une ultime forme de littéralité absortive faite de dispersions, dissolutions et de quasi effacements.
Béquié en revient aux corps, aux âmes. Les deux  générer non un négatif mais bien un positif irrécusable afin de faire remonter la vie et ses liens d'au-delà de la Méditerranée mais aussi d'une famille tribu. En ellel'éloignement n'est jamais au coeur de la chose. Ce qui est proche est lointain,  tout ce qui est lointain est proche.  

Jean-Paul Gavard-Perret

Jean-Michel Béquié, Dans le creux du temps, La déviation, février 2024,  326 p.-, 21€

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