Véronique Bergen enfers et paradis

Revenue de l’enfer avec une musique des sens et des danses (bondage compris) Véronique Bergen rappelle le souffle des morts juifs qui nous questionnaient sur l’après ; cet après qu’ils ne connaîtraient jamais, l’auteure le connaiT.
Femme des nuits lunaires, rameutant Edie Sdwick et bien d’autres elle guérit les survivants, les bousillés, les claudicants par son théâtre de l’intime. Elle ne cache ni ses pensées, ni ses affects. Elle nous même à l’histoire et à sa propre exhibition. S’assoicie ainsi le retour de deux fantômes qui n’ont rien en commun.
Il y a là les morts et  la vivante. Les disparitions et l’apparition. Les larmes de jadis et le plaisir qui fascine. Bref ces, glissements. Aussitôt revenue la fuite laisse la place à un autre spectacle.
Il ne déchire pas, la lune noire flotte dans l’érotisme : je me lève, que je me couche, que je fais l’amour, que je danse, que je m’effondre. Tout est désormais autrement possible.
Pas de sermon qui s’empourpre, ni déception et pleurs. Les folies s’invitent sans crier gare dans notre 49 séance photos  Flibustière des Caraïbes, j'ai à jamais sept ans, dans mon cartable d’écolière, je cache un cadeau pour l’absent si un jour il repointait son museau. » dit l’auteure et elle nous offre au désordre de ses sentiments.

Jean-Paul Gavard-Perret

Véro­nique Ber­gen, Clan­des­tine, Lami­roy, mars 2024, 292 p.-, 25€

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